Le chiffre n’est pas bon pour les comptes publics britanniques. Les Anglais ne s'y attendaient peut-être pas, mais la sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne leur coûte bien plus que prévu. Cependant, les discussions entre Londres et l'Union Européenne ne se sont pas rompues malgré les divergences de point de vue. Le Brexit a été un réel coup dur pour l'économie anglaise qui espère se relever rapidement et acquérir une totale autonomie.

Une somme énorme pour les Britanniques

La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne est une affaire qui coûte cher aux comptes publics britanniques. En effet, le Brexit a coûté l’équivalent de 4,6 milliards deuros, au peuple britannique. C’est en tout cas ce qu’a déclaré le National Audit Office.

D’après eux, cette somme a été dépensée par les différents ministères sur une période allant depuis le référendum sur le Brexit effectué en juin 2016 jusqu’au 31 mars dernier, date officielle de la sortie du Royaume-Uni.

Plus de 20 000 personnes qui travaillent sur le Brexit

D’après le contrôleur des comptes publics britanniques, cette somme a été dépensée pour régler plusieurs frais assez diversifiés.

Parmi eux, on peut compter les frais de personnel qui ont atteint 1,9 milliard de livres, les frais d’implémentation de ces nouvelles infrastructures et systèmes pour 1,5 milliard.

Sans oublier, les consultants externes qui ont également coûté 288 millions de livres au Royaume-Uni. Le pic de ces dépenses était sans surprise pendant le mois d’octobre dernier. Durant cette période, 22 000 personnes préparaient le Royaume-Uni au Brexit. Après 47 ans d’appartenance à l’Union Européenne, le Royaume-Uni a quitté le projet européen vers la fin du mois de janvier devenant ainsi le premier et seul pays à sortir de l’union. Londres et Bruxelles sont encore en négociations et une période de transition sera appliquée jusqu’à la fin de l’année.

A noter que le Royaume-Uni et l’UE n’ont toujours pas signé d’accord sur les relations post-Brexit pour le moment.

Des négociations houleuses

La sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne pourrait se faire avec un « no deal ». La première phase des négociations a montré de nombreuses divergences d’opinion entre les deux parties. Gareth Davies, le directeur du NAO a déclaré :

« Dans leurs préparatifs de la sortie de l’UE, les départements gouvernementaux ont planifié de multiples issues potentielles, avec un calendrier changeant et de l’incertitude ».

L'Union Européenne refuse de brader l'accès à son marché de 440 millions de consommateurs et affirme qu'elle n'acceptera pas un accord à n'importe quel prix.

L'Union Européenne met en place des conditions qui devront être respectées à la lettre pour que les Britanniques puissent profiter du marché européen sans dérégler le fonctionnement de l'UE et en respectant les normes en matière de droit du travail, de l’environnement, et de la fiscalité. Cependant, Londres s'impose et revendique une liberté commerciale après le Brexit. 47 ans au sein de l’Union Européenne mais surtout 47 ans d’hésitation du côté britannique et de manque de confiance par rapport au projet européen.