La question urgente du financement climatique a lancé l'agenda des Journées thématiques de la COP27 en le réitérant "la mise en œuvre " comme la pierre angulaire de l'action climatique, durant cette conférence mondiale qui se tient du 6 au 18 novembre à Sharem El-Sheikh, en Egypte..

La COP27 responsabilise les pollueurs

Pour le président de la COP27, le ministre égyptien des affaires étrangères, Sameh Shoukry : "Le financement sous-tend le développement d'une voie de transition énergétique pour l'Afrique, mais les niveaux insoutenables de la dette publique des pays agissent comme un obstacle à l'avancement des initiatives climatiques nécessaires", a-t-il précisé.

La Journée des finances a présenté un programme solide de 26 événements, dont une table ronde ministérielle, et elle a vu le lancement de l'initiative de réduction du coût de l'emprunt durable.

L'agenda climatique de la COP27

On estime que le monde aura besoin de 4 000 à 7 000 milliards de dollars par an pour passer au développement durable et atteindre les objectifs convenus de l'Accord de Paris, et les événements d'aujourd'hui ont permis une coopération accrue pour aider à combler cet écart.

Les sessions de la COP27 visaient à rassembler toutes les parties prenantes impliquées dans l'agenda climatique - des secteurs public et privé aux entités philanthropiques, aux banques multilatérales de développement (BMD) et aux organes des Nations Unies, en vue d'élaborer une feuille de route de financement inclusive et juste qui soutient le développement mondial.

Sud dans la mise en œuvre de leurs plans d'adaptation et d'atténuation et dans le renouvellement de l'engagement des pays développés à fournir le financement nécessaire pour « ne laisser personne de côté ».

Lors de la cérémonie d'ouverture, le Premier ministre égyptien, Mostafa Madbouly, a mis en exergue l'importance des engagements de toutes les parties prenantes du financement pour atteindre une transformation vers une économie durable.

Au cours de la table ronde, plusieurs thèmes ont été abordés ; à savoir le "Climate Finance in a Polycrisis Era", la finance innovante, le financement de la transition juste, la dette souveraine pour la durabilité et le changement climatique ainsi que le rôle du secteur privé dans la mobilisation des ressources.

Signalant que l'accès au financement à faible coût a été abordé plus en détail, avec des solutions pragmatiques, des accords, des engagements et des promesses de réduction du coût des prêts verts.

Les discussions ont également porté sur les plans d'adaptation et l'augmentation de la bancabilité et de l'attractivité pour les investisseurs des projets d'adaptabilité.

Panels de la Journée

Au cours de la journée, plusieurs panels ont eu lieu dont :

- Mobilisation des financements pour l'action climatique, dont la principale conclusion était un appel au doublement des financements par rapport aux niveaux de 2019 en 2025 en s'engageant à ce que les pays développés augmentent leurs financements afin que les pays en développement soient rassurés sur le fait que personne ne sera laissé pour compte.

- Réduction du coût des emprunts verts, qui a présenté les solutions et les promesses nécessaires pour réduire le coût des prêts verts.

- Dialogue de haut niveau CIF Force of Nature: Closing the Finance Gap for Nature-Based Solutions qui a discuté de l'agriculture et de la gestion forestière durables, y compris des mesures telles que l'agroforesterie qui pourraient générer plus de 2 billions de dollars par an en avantages économiques, générer des millions d'emplois dans les pays en développement et améliorer la sécurité alimentaire.

- Rôle spécial des BMD/Banques commerciales/Philanthropies dans le financement climatique, qui a réaffirmé que les banques multilatérales de développement, malgré les défis institutionnels, sont de loin les intermédiaires les plus efficaces pour mobiliser et allouer des ressources qui profiteront aux pays les plus pauvres.