La présidence égyptienne de la COP27 ambitionne de résoudre les problèmes plus vastes de la détérioration de la santé budgétaire, c'est ce qu'a déclaré son président, Sameh Shoukry, en marge de sa visite au pavillon de l'enfance et de la jeunesse de la COP27.

"Je compte sur vos voix. C'est votre avenir que nous sommes censés ici garantir. Et ce n'est que par vos voix, votre plaidoyer et votre inspiration que vous pourrez bénéficier pleinement de votre droit de profiter pleinement de la terre, des forêts, de l'air et de vivre un avenir long et prospère sur notre belle planète une fois que le gouvernement assument leurs responsabilités.

Vous êtes l'avenir et c'est votre voix qui aidera à le réaliser", affirme-t-il.

C'est pourquoi la COP27 mettra l'accent sur les obligations vertes Green, social ans sustainable "GSS" afin d'atteindre les objectifs du continent en matière d'atténuation et d'adaptation aux changements climatiques.

Pour sa part, la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique estime que cette initiative contribuera à l'accélération de la relance verte post-Covid et renforcera la capacité des États africains à emprunter à un taux abordable, à mobiliser davantage de financements et à attirer des capitaux privés.

S'adapter à l'urgence climatique

La présidence égyptienne de la COP27 a proposé plusieurs mécanismes devant permettre aux pays africain de s'adapter à l'urgence climatique, tels que la facilité de la liquidité et de durabilité, l'introduction d'une base mondiale de divulgation en matière de développement durable pour répondre aux besoins des marchés financiers.

Il est également question d'introduire une référence mondiale de divulgation en matière de développement durable et la proposition d’un centre de dette souveraine durable (CDSD).

Un plan directeur pour accélérer la décarbonisation

Les pays lancent aujourd'hui un ensemble de 25 nouvelles actions collaboratives à mettre en œuvre d'ici la COP28 pour accélérer la décarbonisation dans le cadre de cinq percées clés à savoir : l'électricité, le transport routier, l'acier, l'hydrogène et l'agriculture.

Les actions ciblent des secteurs représentant plus de 50 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre et sont également conçues pour réduire les coûts énergétiques et améliorer la sécurité alimentaire, les secteurs du bâtiment et du ciment devant être ajoutés au programme de percée l'année prochaine.

Aujourd'hui, dans le cadre du Programme de percée, les pays représentant plus de 50 % du PIB mondial définissent des « actions prioritaires » sectorielles pour décarboniser l'électricité, les transports et l'acier, augmenter la production d'hydrogène à faibles émissions et accélérer la transition vers une agriculture durable d'ici la COP28.

Ces mesures sont conçues pour réduire les coûts énergétiques, réduire rapidement les émissions et renforcer la sécurité alimentaire de milliards de personnes dans le monde.

Selon le communiqué conjoint des COP26 et COP27, Les actions prioritaires comprennent des accords pour :

-Élaborer des définitions communes pour l'acier, l'hydrogène et les batteries durables à faibles émissions et à émissions quasi nulles afin d'aider à orienter des milliards de livres d'investissement, d'approvisionnement et de commerce afin d'assurer la crédibilité et la transparence.

-Accélérer le déploiement de projets d'infrastructure essentiels, y compris au moins 50 installations industrielles à grande échelle à émissions nettes nulles, au moins 100 vallées de l'hydrogène et un ensemble de grands projets d'infrastructure de réseau électrique transfrontalier.

-Fixer une date cible commune pour éliminer progressivement les voitures et les véhicules polluants, conformément à l'Accord de Paris. Un soutien important pour les dates de 2040 à l'échelle mondiale et de 2035 sur les principaux marchés sera annoncé par les pays, les entreprises et les villes lors de la Journée des solutions.

-Utiliser des milliards de livres d'achats privés et publics et de dépenses d'infrastructure pour stimuler la demande mondiale de biens industriels verts.

-Renforcer systématiquement l'assistance financière et technologique aux pays en développement et aux marchés émergents pour accompagner leurs transitions en s'appuyant sur une série de nouvelles mesures financières, dont le premier grand programme mondial dédié à la transition industrielle dans le cadre des Fonds d'investissement pour le climat.

-Stimuler les investissements dans la recherche, le développement et la démonstration (RD&D) agricoles afin de générer des solutions pour relever les défis de l'insécurité alimentaire, du changement climatique et de la dégradation de l'environnement