Le site Fashion Network a pu consulter en avant-première une étude de l'Institut Français de la Mode (IFM) au sujet des habitudes de consommation de la mode seconde main dans l'hexagone. Le document indiquerait que ce marché, de plus en plus florissant, aurait déjà pesé plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaire pour la seule année 2018. Et ce n'est que le début.
4 Français sur 10 achètent de la mode seconde main
L'année 2019 n'est pas encore terminée et, selon l'IFM, 39 % des Français auraient déjà acheté au moins un vêtement ou accessoire d'occasion.
48% des sondés confiaient également vouloir en acquérir d'autres en 2020. La majorité des interrogés indiquait consommer davantage de mode seconde main que les années précédentes. Le prix resterait l'argument déterminant dans ce choix de renoncer au neuf, tandis que l'impact écologique et éthique serait aussi un argument de poids. De plus en plus blacklistée par de nombreux consommateurs, la fast fashion ne séduit plus. Contrainte de repenser son système de fonctionnement, l'industrie de la mode flirte de plus en plus avec le seconde main. De nombreuses enseignes proposent ainsi un sytème de location de pièces ou bien organisent des collectes récompensées en bons d'achat. Mais le marché de l'occasion, bien établi et parfois un brin désuet, est bouleversé par l'arrivée de plateformes toujours plus inventives.
Vinted, Vide Dressing, friperies : un large choix d'enseignes
La majeure partie des ventes de vêtements d'occasion a lieu via internet. Si le pure-player Vinted, intuitif et très en vogue, remporte un franc succès (56% des ventes en ligne), d'autres sites parviennent à tirer leur épingle du jeu. Depuis plusieurs années, Vide Dressing et Vestiaire Collective font le bonheur des acheteurs en quête de produits de grandes marques moyens et hauts de gamme à prix toutefois un peu plus élevés que chez leur concurrent au logo vert.
Enfin, les sites généralistes comme Ebay ou Leboncoin on eux aussi leurs aficionados et y dénicher une jolie pièce n'est pas rare. En ce qui concerne la vente physique, on assiste à un retour en force des friperies dans les métropoles comme dans les plus petites villes. De nombreux dépôts-ventes parviennent également à séduire une clientèle plus 'traditionnelle' pour qui l'essayage est la condition indispensable à tout achat.
Du côté des magasins solidaires, on fait face à des dons moins importants, ce qui ne permet pas toujours de proposer les mêmes pièces que chez la concurrence. Économique, écologique et ludique, la mode seconde main a indéniablement de beaux jours devant elle. Aujourd'hui, la tendance consiste de plus en plus à mixer pièces vintage chinées sur le net et vêtements issus des dernières collections.