En 2014, une trentaine d'intellectuels de gauche ont signé un manifeste intitulé « Prendre les choses en main: convertir l'indignation en changement politique ». Ce dernier, qui a été publié dans le journal électronique Público, est à l'origine de la fondation de Podemos. Le document exprimait le besoin de transformer le soulèvement social du mouvement des Indignés en un processus électoral. Le but étant d'opposer des idées de la gauche aux visions de l'Union européenne qui sont davantage de droite.

Dans cette optique, une formation politique est créée le 11 mars 2014 dans le but de participer aux élections européennes. Au début, le parti est situé au quatrième rang dans les intentions de vote en Espagne. Il obtient des résultats qui ont surpris plusieurs analystes avec 10% des votes dans plusieurs secteurs.

À la fin de 2014, le parti a pris beaucoup de place et est même devenu rapidement l'équivalent de la balance du pouvoir pour les élections de 2015. C'est un bond important qui marque le mécontentement de la population. Certains sondages le positionnent en tête dans certains secteurs du pays devant les deux partis traditionnels de l'Espagne.

L'idéologie du parti est publiée dans un document de 36 pages qui explique sa vision. Quatre points importants sont au cœur du programme. Le point le plus important est le redressement de l'économie espagnole. Le parti prône un contrôle plus serré des finances publiques un revenu de base minimum pour tous les citoyens. Ensuite, la promotion de la liberté, de l'égalité et de la fraternité pour augmenter la coopération entre les peuples européens à abattre les barrières sociales. Troisièmement, Podemos veut redéfinir la souveraineté du pays en excluant l'Espagne de certains traités de libre-´change et en imposant les référendums pour les changements constitutionnels. Finalement, le dernier est l'aspect environnemental définit par le fait de récupérer la terre en faisant la promotion des transports en commun et en diminuant l'utilisation des combustibles fossiles.

Le parti a supporté Syriza lors des élections grecques en janvier 2015.