Depuis sa victoire, François Fillon est l'objet de nombreuses critiques et, est décrit comme un homme austère, coupé des réalités de son époque. L'ancien premier ministre tente de redorer son image en visitant le salon du numérique à Los Angeles. François Fillon rétorque aux critiques, et vante son bilan de ministre de la télécommunication : il aurait permit l'accès à Internet aux français.
Peu en fallut aux internautes pour s'insurger contre l'ancien premier ministre, qui a été l'objet de toutes les critiques, certains ironisent en remerciant François Fillon pour le feu et l'électricité. Des commentaires caustiques s'invitent même auprès de ses concurrents, Manuel Valls n'hésite pas, lui aussi, à ironiser des propos du candidat de la droite et du centre.
Mais quel est le réel impact de cette réforme ?
Pour faire face à un retard dans le domaine des télécommunications, le président VGE décide d'investir et de réformer le réseau français. Les années 90 sont marquées par un nouvel ère celui de la démocratisation du téléphone et des prémices d'internet.
François Fillon alors ministre des télécommunications, change le statut de France Télécom. L'établissement public dont le budget est voté par le Parlement, devient une société anonyme, l’État en reste cependant le principal actionnaire. Par conséquent, France Télécom investit, notamment à l'étranger, et le réseau français s'ouvre à la concurrence, ce qui alimente la compétitivité des entreprises. En effet, l'ouverture à la concurrence a permis aux consommateurs d'avoir des tarifs plus attractifs, et une mise en place rapide du wi-fi comme l'affirme un rapport de l'OCDE datant de 2004.
François Fillon a-t-il été si visionnaire ?
L'ancien ministre surjoue son rôle, il n'est nullement l'auteur de cette réforme.
C'est en fait, l'Union européenne qui a imposé par la Directive 96/19/CE de la Commission, (initié en 1990) l'ouverture des télécoms à la pleine concurrence, François Fillon ne fait que reprendre les directives du droit communautaire qui s'impose au droit interne. Ainsi, tous les gouvernements quel que soit leur bord politique auraient été contraints d'appliquer cette directive.
Si cette réforme est aujourd'hui revendiquée par François Fillon, ce ne fut pas toujours le cas. En 2009, François Fillon alors premier ministre accuse la gauche d'avoir privatisé une part de France Télécom à hauteur de 20 %, mais ce dernier avait, sans doute, oublié de rappeler que de telles mesures ne verraient le jour sans la loi LOI no 96-660 du 26 juillet 1996 (issue de la directive et contresigné par F.Fillon) et surtout par le décret Décret n°97-13 du 13 janvier 1997 contresigné par le Jean Arthuis ministre de l'économie et des finances et le Premier ministre Alain Juppé.