Depuis quelques années maintenant, la crédibilité des femmes et des hommes politiques est mise logiquement à mal par les électeurs qui n'hésitent plus à bouder les urnes, la faute à une déception récurrente à l'encontre de ceux qui nous gouvernent. Et ce n'est pas avec la conjoncture actuelle que les choses vont aller en s'améliorant. Utilisé par Nicolas Sarkozy jadis, le "coup" du 49-3 de Manuel Valls passe mal et l'effet est bien plus néfaste que l'on pourrait le croire. User de cet article de la constitution sur des choix cruciaux et vouloir l'interdire par la suite, il fallait l'oser.

L'ancien premier ministre peut déjà s'en rendre compte puisqu'il lui est désormais préféré Emmanuel Macron, pourtant lui aussi coupable d'avoir participer au marasme actuel.

L'effet 49-3 est néfaste ! Déni de démocratie par excellence, il a semé et même accentué le doute dans la tête de celles et ceux qui ont l'habitude de jouer le jeu démocratique. D'aucun n'est dupe désormais des promesses non tenues. A l'heure de l'ultra-communication, il est facile d'avoir accès aux affaires judiciaires et de se rendre compte que les élus de tous bords sont de plus en plus nombreux à passer par la case justice. L'affaire Cahuzac est révélatrice de tout cela même si d'autres comme celle qui met en cause la patronne du Front Monétaire International, Christine Lagarde est lourde de conséquence.

Ces deux cas de figure résument de manière assez forte, la raison d'un rejet en masse d'une partie de la classe Politique.

L'attitude de ceux qui nous dirigent est également à prendre en considération pour expliquer le désintéressement des français. Il y a de toute évidence un véritable fossé entre l'électorat et ses élus. Epinglé pour le prix du pain au chocolat, Jean François Copé est un des nombreux exemples du mauvais exemple.

L'erreur en elle-même n'est en rien dramatique mais le méa culpa valait mieux que la mauvaise foi affichée en réaction par le député-maire de Meaux. Petit à petit la fracture est devenue plus importante et les promesses non tenues ces dernières années n'arrangeront en rien les rapports qu'entretiennent désormais les français et leur représentants.

Les premiers bénéficiaires de ce que nous appellerons une réplique populaire, ce sont les petits partis ou assimilés en tant que tel. Ils sont bien placés dans les sondages malgré la difficulté qui est la leur d'obtenir une exposition aussi importante que les grands partis traditionnels. Jean Luc Mélenchon comme Marine Le Pen sont les grands favoris de la classe ouvrière qu'ils rencontrent régulièrement. Que pourront-ils vraiment appliquer de leur programme en cas d'accession au pouvoir ? C'est une question que chaque personne se rendant dans les urnes doit se poser. L'épée de la déception telle celle de Damoclès est au-dessus de celles et ceux qui promettent. Il est de moins en moins pardonner aux femmes et aux hommes qui s'engagent pour la France.

Faut-il croire encore en nos dirigeants ? La confiance est rompue c'est un fait assez clair de la situation actuelle. La prise de conscience devra se faire chez les politiciens de tous bords et des décisions lourdes de conséquence sont à prendre. La première est de renouveler les personnalités, injecter une nouvelle génération de prétendants qui doit accepter d'être plus surveiller, plus encadrer par le peuple qui doit rester souverain. Il faut redonner confiance même si ce ne sera pas chose aisée. La colère monte clairement ; elle s'exprime pour l'instant par les faibles taux de participants aux élections. Les politiques doivent ouvrir les yeux pour éviter de sombrer dans une situation qu'ils ne seront plus à-même de gérer.

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