L’OM est dans une situation complexe : secoué par un manque de stabilité jusqu’au plus haut de l’organigramme, son projet est aujourd’hui un peu balbutiant.
OM : un avenir incertain
En début de saison, le club a fait face à une crise qui a fait douter son président Pablo Longoria, mais aurait aussi conduit Javier Ribalta, directeur du Football en charge du recrutement notamment, à quitter le navire (remplacé par Mehdi Benatia). De plus, les rumeurs persistantes de vente du club à l’Arabie Saoudite instaurent un climat d’incertitude déplaisant pour les supporters.
Ce climat de tension se matérialise aussi au poste d’entraineur, où on voit se succéder les noms depuis quelques années sans qu’aucun ne s’installe sur le long terme. C’est même l’inverse qui se produit puisque la durée de vie des derniers coachs se réduit année après année. Marcelino en est le meilleur exemple : nommé l’été dernier, il ne sera resté qu’à peine 4 mois sur la Canebière avant d’être remplacé par Gattuso. Cette mauvaise dynamique plonge le club dans une spirale négative et se fait ressentir dans les résultats.
Difficultés en Ligue 1
Après deux podiums consécutifs, l’OM peine à installer une continuité dans son projet sportif et semble repartir à zéro chaque année. Les mercatos sont riches, avec beaucoup de paris sur des joueurs à relancer et des prêts pas toujours concluants (Bailly, Malinovskyi…).
Le cas Alexis Sánchez a par exemple rendu furieux les supporters olympiens. Le chilien, auteur d’une saison fantastique l’année dernière, n’a pas été conservé et est finalement retourné à l’Inter Milan. À côté de cela, le rendement de certaines recrues, principalement offensives, est jugé insuffisant, à l’image de Vitinha. Plus gros transfert de l’histoire de club (32 millions d’euros en provenance de Braga), le Portugais a du mal à trouver ses marques sur et en dehors du terrain.
La position du club est particulièrement décevante en Ligue 1 avant de recevoir le Stade Rennais ce dimanche soir. 12ᵉ au classement mais surtout affichant des prestations neutres, sans réelle identité de jeu. En témoigne la déclaration d’après-match du coach italien après le match nul concédé à Strasbourg (1-1) : "C'est la pire mi-temps que j'ai vu depuis que je suis à Marseille.
En 2ᵉ mi-temps, tout est à jeter".
On bol d’air frais européen
La donne est différente en Europa League où les Marseillais relèvent la tête. Frustrés par une élimination en barrage de Ligue des Champions, ils ont su rebondir et se retrouvent invaincus en tête de leur groupe, déjà qualifiés pour la suite de la compétition. À l’image de son équipe, Pierre-Emerick Aubameyang est beaucoup plus en réussite sur cette scène. Il en est à 7 buts en 6 matchs dont un retentissant triplé face à l’Ajax lors du dernier match. Un succès d’autant plus important que la France et les Pays-Bas sont au coude-à-coude pour la 5ᵉ place à l’indice UEFA. Celle-ci sera primordiale pour conserver quatre places qualificatives à la Ligue des Champions dans l’optique de la réforme de la compétition dès la saison prochaine.