Qu'est que le Mouvement des Jeunes SQocialistes (MJS) et qu'est-ce qui représente pour vous ?

Le Mouvement des Jeunes Socialistes est un mouvement politique de jeunesse autonome du PS depuis 1993. Ses valeurs et ses idées s’articulent autour de propositions comme le partage du temps de travail, la transition écologique, l’autonomie des jeunes, la 6e République… et bien d’autres encore en matière de justice et d’égalité pour notre génération.

A mes yeux, le MJS compte beaucoup. Je dirai même que c’est un peu “l’école de la vie”. Depuis le premier jour où je me suis engagé dans la vie politique, j’ai acquis beaucoup de savoirs et d’expériences à travers de nombreuses formations thématiques et divers rendez-vous politiques.

Ce n’est pas pour rien que le MJS est reconnu comme étant une organisation d’éducation populaire. De plus, grâce à l’engagement et au militantisme, on y vit une expérience humaine enrichissante et hors du commun par les multiples rencontres que l’on fait, la confrontation dans la vie réelle avec des gens sur le terrain mais aussi les liens inébranlables tissés entre militants.

En tant qu’animateur fédéral, je m’emploie à transmettre aux nombreux militants ce qui m’a été enseigné par mes aînées. Faire de la politique noblement, avec son coeur et convictions, tout en y prenant du plaisir à militer, sont les ingrédients nécessaires pour faire du militant : un militant comblé.

Pourquoi vous êtes-vous engagé ?

J’ai adhéré au mouvement en 2012, année où François Hollande a été élu Président de la République, plus précisément durant la période où se jouait l’avenir de l’usine métallurgique Arcelor Mittal à Florange et de ses ouvriers.

La gauche doit défendre la cause des salariés et des ouvriers face à ses exploitants véreux à la recherche de l’enrichissement personnel et sans limite. Le gouvernement était attendu dans cette bataille sociale. La survie de cette usine, et donc de ses ouvriers, ne dépendait que de son intervention en faveur d’une nationalisation partielle jusque dans l’attente d’un repreneur pour sauver les emplois et le savoir-faire lorrain en matière sidérurgique.

Ce renoncement, je l’ai pressenti et cela s’est avéré malheureusement juste.

En principe, lorsque la politique déçoit, les gens s’en éloignent. C’est l’effet contraire qui s’est produit chez moi. Je me suis engagé à ce moment-là, notamment au MJS, parce que je ne était pas content de la société dans laquelle je vis. Je suis né et je vis à Nice.

Pourtant, dans la 5ème ville de France, gérée par le clan Estrosi, l’exclusion sociale et la pauvreté progressent très vite. Voir des personnes fouiller les poubelles le soir, être témoin d’une jeunesse livrée à l’abandon, tout cela me révolte.

Aussi, je me suis engagé pour contribuer à redonner du sens à la gauche ; une gauche qui a soif de justice et d’égalité, qui ne capitule devant rien et qui se fixe comme unique objectif : changer la vie des gens.

Et aujourd’hui qui soutenez-vous ?

Je soutiens Benoît Hamon parce que c’est un candidat sincère qui tient un discours résolument tourné vers l’avenir. C’est le seul candidat à l’élection présidentielle qui parle et fait confiance à la jeunesse.

En tant que jeune, je ne peux que m’identifier à son discours. Aussi, je me retrouve entièrement dans son projet de société qui répond à la fois à l’urgence écologique et sociale et aux problèmes de nos institutions républicaines avec des mesures comme le revenu universel d’existence, la taxe robot, la transition écologique et la 6ème République.

On peut souligner qu’il n’y a que des convergences dans les programmes de Benoît Hamon et de Jean-Luc Mélenchon. J’ai certes choisi mon candidat mais je soutiens d’autant plus et plus fort encore l’union de la gauche. La gauche est à la croisée des chemins et son destin sera scellé à l’issue de cette élection présidentielle. Ce rassemblement doit avoir lieu si nous voulons éviter une fin désastreuse et empêcher l’extrême-droite de l’emporter. Il n’est pas trop tard.