"Il y a peu de mots que l’on peut trouver lorsqu’on ressent une indignation face à de tels propos qui démontrent une posture, basée sur une mauvaise foi totale, mettant en avant une volonté partisane et partiale absolue. Je suis abasourdi, attristé de voir comment le débat Politique de notre pays sombre, comment l’on se permet de jouer avec des principes qui devraient être, et qui sont au-dessus de tout : des partis, des pensées, des idéologies. Nous sommes une démocratie, non pas parfaite certes mais quel pays pourrait-il se revendiquer d’un système politique parfait ?
A chercher vous trouverez toujours des choses à y redire, à critiquer, des choses qui indigne et mobilise, et c’est tant mieux. La recherche d’une perfection que l’on ne pourra jamais atteindre, la recherche d’amélioration pour notre pays et pour nos concitoyens doivent être la base de tout engagement politique et c’est pour cela que malgré toutes nos différences, je respecte profondément chacun des acteurs honnête de notre système car malgré nos différences de pensées, de réflexion, d’engagement, nous partageons un objectif commun et suprême : améliorer la vie et le sort de nos millions de concitoyens, protéger notre pays de l’extérieur et de lui-même. Cela ne signifie pas que notre pays doit être refermé et insensible au autre.
Le regard extérieur est essentiel pour analyser avec beaucoup plus de recul les situations qui se présentent à nous.
Un tel déni de réalité est honteux et surtout très dangereux
Quand Monsieur Fillon parle d’assasinat politique, d’atteinte à la démocratie, je ressens beaucoup de sentiments concomitants. Tout d’abord de l’indignation puis aussi de la honte pour mon pays.
François Fillon prend t-il la France pour un pays à l’histoire courte, sans tradition juridique ou la simple loi des partis, la loi du plus fort permet aux acteurs d’un jeu politique étrique sous prétexte de leurs fonction ou engagement d’imposer leurs volonté à des bans entier de l’état. Lorsque Monsieur Fillon est convoqué par la justice, ce n’est pas une atteinte au jeu démocratique et a ses électeurs, c’est bien au contraire l’état de droit qui a instauré et qui protège cette démocratie qui agit et c’est au nom et pour la défenses des électeurs, de leurs droit et de leurs prérogatives quel qu’ils soient, aussi bien soutien de Monsieur Fillon ou de tout hommes politiques que ce processus se met en marche.
Un tel déni de réalité est honteux et surtout très dangereux. Oui la justice est rendu pour les citoyens et en leurs noms, et cela même quand elle s’oppose aux volontés d’une partie d’entre eux. Le principe même de la séparation des pouvoirs Monsieur Fillon ne réside pas dans une soumission du pouvoir judiciaire a vos caprices pré-électoraux, a vos défenses, mais dans son indépendance, notamment dans sa possibilité si elle le juge nécessaire de mettre en examen un acteur politique dans le cadre d’une enquête indépendante.
Monsieur Fillon se plaint de la vitesse avec laquelle son affaire judiciaire progresse ?
Il devrait s’en réjouir, il pourra ainsi prouver au plus vite son innocence. Monsieur Fillon se plaint que son dossier soit traité plus rapidement, que des informations soit communiquées par le parquet ?
Monsieur Fillon ne peut prétendre à avoir le beurre et l’argent du beurre. Comme homme politique il a un devoir d’exemplarité et étant candidat à la plus haute fonction de la République, il semble tout de même normal que la lumière soit faite sur sa gestion de l'argent publique. D’autant plus qu’il y a à peine quelques mois Monsieur Fillon se faisait le chantre de l’honnêteté politique. Il ne reste à Monsieur qu’a sortir de son égo-centrisme et il se rendra certainement compte que la justice dans son affaire n’éclabousse pas la démocratie mais qu’elle l’honore."
Adrien Brillat