Cette après-midi, Jean-Luc Mélenchon a publié une longue note sur son site de campagne afin de souligner la brusque réaction du système face à sa montée en puissance dans les sondages. Selon lui, les Médias tentent de le décrédibiliser par des informations douteuses à son sujet et par des caricatures sur ses positions. Ainsi, il a repris une formule utilisée il y a peu par l'éditorialiste de BFM TV Ruth El Krief, qui avait affirmé que le programme de la France insoumise, " C'est l'URSS des années 50", sans toutefois nommer cette dernière.
Les médias s'intéressent au cas Mélenchon
Une photo a été jointe à cette tribune, présentant deux unes de journaux. La première est du Figaro du 12 avril, qui titre : " Mélenchon : le délirant projet du Chavez français." La seconde est des Echos : " Mélenchon, le nouveau 'risque' français." C'est une manière de dénoncer les attaques dont il est victime de la part de ses adversaires à l'élection présidentielle comme de celle des médias, qui semblent se focaliser sur son cas depuis l'annonce de sa montée dans les sondages.
Ainsi, le candidat de la France insoumise invite à prendre de la distance vis-à-vis des informations critiques fournies par les médias à son encontre : " De nouveau on annonce avec ma victoire électorale l'arrivée de l'hiver nucléaire, des pluies de grenouilles, les chars de l'Armée rouge et le débarquement des Vénézuéliens." Le langage abusif de la commentatrice Ruth El Krief est cité en tout premier lieu : " Je ne veux nommer ici personne pour n'ouvrir aucune querelle subalterne à l'intérieur de ma campagne.
Mais qu'une commentatrice puisse dire de mon projet ' c'est l'URSS des années 50 ' est tellement frappant ! Naturellement, elle-même n'y croit pas. Mais alors comment fait-elle pour penser que d'autres puissent être assez stupides pour le croire ?"
Mélenchon veut mettre fin à la propagande
Jean-Luc Mélenchon y voit un phénomène de déchaînement semblable à ce qu'il s'était passé dans les dernières semaines avant l'élection présidentielle de 2012, lorsque les médias révélaient qu'il avait déjeuné avec Henri Guaino, ou montraient une photo de lui côte à côte avec Bachar El Assad, le président syrien.
Autrement dit, un concert de boules puantes inacceptable, selon lui. De plus, la même férocité médiatique s'était exprimée contre les tenants du " non " au référendum constitutionnel européen et s'observe dans d'autres événements, affirme-t-il. De sorte qu'il promet, dans son programme, de mettre fin à la " sondocratie " en interdisant les sondages les semaines précédant une élection présidentielle, et qu'il affirme vouloir lutter contre la concentration des médias - c'est-à-dire l'influence exercée par les milliardaires détenteurs de 95% des médias français sur l'information qu'ils diffusent.