Vegan ? Qui n'entend pas cet anglicisme rythmer les conversations « urbaines » et percuter douloureusement les oreilles des amateurs de viandes ? Plus qu’un mot, le "Lifestyle vegan" transporte toute une philosophie de vie, il est actuellement très en vogue. Même Pamela Anderson s'est convertie à la vie veggie. Les "vegans", autrement dit les végétaliens ne peuvent supporter les mauvais traitements infligés aux animaux par l’industrie agro-alimentaire : l’abatage massif et le manque d’informations dont ont longtemps souffert les consommateurs. Ils assimilent ce type de pratiques à de l’immoralité et de l’obscurantisme.
Un cahier des charges à respecter
Les règles de la vie véganes sont strictes ; elles occultent toutes les formes de protéines animales de la consommation courante. Il est interdit de se nourrir d’aliments contenant de la viande, des œufs, des produits laitiers et du poisson mais il est également impossible de porter du cuir, du daim, du nubuck, de la laine, ou encore de la soie. Les cosmétiques doivent être végétaux aussi et non testés tout comme les produits d’entretien pour la maison; Sinon ils sont exclus de la consommation.
Par respect pour le monde animal, les "vegans" ne tolèrent la présence d’animaux domestiques dans leurs maisons ni même leurs appartements et bien sûr, ils ne peuvent accepter de se rendre dans un cirque pour y admirer les numéros spectaculaires et enchanteurs des chevaux et des tigres.
Leur place demeure selon eux en Camargue et en pleine Savane !
Mot d’origine anglaise, résultat de la contraction des deux premières lettres et des dernières lettres de végétarien, "vegan" est une trouvaille du co-fondateur de la Vegan Society, Donald Watson. Aux Etats-Unis, la première société de ce type a été fondée en 1948.
L’institution des amoureux « très green » a été installée en 2010, en France. Depuis 2015, Le Larousse a intégré le mot "vegan" à son dictionnaire. C’est dire si ce mode de vie sain et alternatif a su s’infiltrer dans nos us et coutumes au fil du temps, les saupoudrant du sel de la modernité ! Car il s’agit véritablement de repenser l’alimentation et la consommation de gastronomie, remettre les légumes, les fruits, les légumineuses, les épices et autres condiments au centre de l’assiette, leur offrir les honneurs que méritent leurs saveurs.
Tels semblent être les désirs des "Vegans"...
Pour être un puriste...
Bien souvent, ces derniers adhèrent de près ou de loin au mouvement hippie. Car si les férus de véganisme sont centrés sur les végétaux, ils sont aussi parfois favorables à une consommation bio et locavore, c’est-à-dire provenant des régions voisines ou des pays alentours, mais quoiqu'il en soit sur le même continent. L’anticapitalisme et le refus des circuits de la mondialisation sont les caractéristiques que l’on retrouve chez certains consommateurs véganes. Il en résulte de façon positive pour le palais et nos papilles que le produit consommé est plus frais et plus goûteux; il n’a pas subi les aléas des transports, bien sûr.
Aussi, cette façon végane de s’alimenter est alternative mais aussi créative. Comment remplacer le lait de vache dans un gratin dauphinois ou les anchois sur une pizza turino ? Pour le premier, l’on peut y intégrer un lait d’amande ou de noix de cajou, qui, les deux demeurent savoureux et agréables en bouche, nourrissants, et dont la texture se marie bien avec les pommes de terre. Pour le second, faisons appel à notre imagination en faisant revenir à la poêle du tofu avant de la déposer sur la base, c’est-à-dire, la sauce tomate étalée sur la pâte à pizza. Tout est permis... ou presque.