Voici une start-up parisienne et citoyenne qui s'attaque à Goliath et qui ne cille pas. Lancée le 4 octobre dernier avec pour mot d'ordre "Ensemble, contre les agressions sexistes", l'application handsaway est téléchargeable gratuitement par quiconque (femme, homme ou autre) souhaite lutter contre le harcèlement de rue et venir en aide aux victimes de sexisme ordinaire. À l'origine d'un tel projet, l'entrepreneure Alma Guirao, qui explique sur sa page LinkedIn :
"Victime moi-même, à plusieurs reprises, d’agressions verbales et physiques, je me suis demandée ce que je pouvais faire concrètement: porter plainte?
Rallier le clan des chiennes de garde? Ne rien faire et abandonner la partie? Face au réel manque de solution pour faire face à ce phénomène de société, j’ai décidé de créer une application mobile structurée autour de trois fondements: le respect de l’anonymat, l’opportunité d’un exutoire et l’acte citoyen qu’il incarne."
Des "Street Angels" à la rescousse grâce à Handsaway
HandsAway est une application qui fonctionne par géolocalisation. En la téléchargeant, vous devenez un-e Street Angel (un ange de la rue) et recevez en temps réel des alertes des victimes d'agressions sexistes à proximité (Il faut, pour cela, activer la fonction "Push" dans les paramètres de l'application).Évidemment, vous pouvez vous-même signaler une agression sexiste, à chaque fois que vous (vous) entendez dire "Allez, mam'zelle, un p'tit sourire !", quand ce n'est pas pire.
L'appli vous demandera si vous êtes le témoin ou la victime de l'agression (non, vous ne pouvez pas en être l'auteur), si elle est verbale ou physique, si elle a lieu dans la rue ou les transports publics.Comme mentionné dans l'appli, le devoir du Street Angel face à une agression sexiste, est "de ne pas fermer les yeux et d'agir en conséquence".
J'avoue avoir désactivé la fonction "Push" quand j'ai remarqué que toutes les alertes que je recevais étaient à 18km de chez moi et toujours en plein Paris (ça balance pas mal, à Paris). L'application ne permet pas encore de prendre en photo les agresseurs. Elle ne libère pas non plus de gaz lacrymogène. D'après une source non vérifiée, HandsAway aurait reçu un grand nombre d'alertes en provenance de l'Assemblée Nationale.