À l’occasion d’une récente conférence de presse, Mark Zuckerberg a expliqué qu'il souhaitait mettre à contribution les utilisateurs de Facebook aux USA afin de repérer les articles toxiques et les fausses nouvelles. Des « fakes news » qui se sont invitées récemment dans la campagne présidentielle US. Au même moment, une étude américaine précise l’influence importante des réseaux sociaux dans l’acquisition des sources d'informations :
- 62 % des personnes aux États-Unis obtiennent leurs news dans les médias sociaux.
- 81 % des 18-29 ans lecteurs préfèrent obtenir leurs News en ligne
- 72 % des 30-49 ans ont migré vers la lecture des nouvelles en ligne
- 44 % des Américains se servent de Facebook comme première source d'information.
- 10 % de la population générale représente le pourcentage de personnes qui utilisent Twitter comme source de news, soit 6 utilisateurs sur 10 de ce réseau social (16 % de la population adulte aux États-Unis possède un compte twitter).
- 7 utilisateurs sur 10 de Reddit l’utilisent également pour les news.
Concernant cette étude, il ressort que les utilisateurs de Facebook et Instagram découvrent des news par hasard, en parcourant leur flux alors que la moitié des utilisateurs de Twitter, LinkedIn et Reddit cherchent spécifiquement des informations sur les événements actuels ou récents.
Dans une sphère internet où les news prennent une place de plus importante, la vitesse de propagation semble difficilement maitrisable. Ce réseau social a subi de nombreuses critiques en raison d’un nombre important de «fake», lors des dernières élections présidentielles aux USA. Le réseau social leader aimerait pourtant s’orienter vers un contenu de qualité avec une modération accrue des utilisateurs invoquant son désir d’impliquer ses utilisateurs pour maintenir un espace de qualité. Facebook a donc décidé d’agir au même titre que les publicités trompeuses et de bannir les articles "pièges à clics", appelés clickbait, avec un titre par exemple sans rapport avec le contenu vers lequel il dirige.
Le réseau social vient donc de lancer son nouvel outil permettant aux utilisateurs de donner leurs avis sur les articles affichés dans leur fil d’actualité. Le but est de détecter la désinformation en facilitant le signalement. Car le volume important de contenu diffusé sur la plateforme Facebook rend la modération directe par une équipe pratiquement impossible sans modifications importantes des algorithmes.
Actuellement, ceux-ci délivrent les informations dans le fil d’actualité en fonction des préférences de navigation des utilisateurs ouvrant ainsi la brèche aux fausses nouvelles. Facebook donc a décidé d’agir rapidement avec un outil qui vient d'être déployé et qui permet aux internautes de signaler les articles ou contenus toxiques.
Le job n’est pour l’instant disponible qu’aux États-Unis et le recrutement pourrait s’annoncer difficile !
Mark Zuckerberg fait le pari de la modération par les utilisateurs. Pour le moment, la fonctionnalité ne sera déployée qu’aux USA. Toutefois même si les utilisateurs sont recrutés et mis à contribution, le filtrage pourrait s’avérer délicat. Une autre étude de l’université de Standford a révélé que plus de 80 % des étudiants sondés ne sont pas en mesure de discerner une publicité, pourtant indiquée comme contenu sponsorisé ou une publicité native par rapport à une actualité. L’étude visait à juger la compréhension des actualités sur des flux de Facebook et Twitter, des photos, des commentaires des lecteurs sur les sites d’actualités ou des posts de blog.
Et il ne s’agit pas que d’étudiants car d’autres études ont démontrées que les internautes de tous âges ont des également des problèmes à opérer cette distinction. La bataille du «fact checking» s’annonce donc sans pitié ! Car les «fakes news factory» à l’origine de ces fausses nouvelles sont implantées dans des pays en voie de développement et constituent pour les auteurs une source de revenu très lucrative