Un hôpital de Clermont-Ferrand s'est posé cette question d'importance et vient d'autoriser ses patients à boire de l'alcool, leur permettant ainsi de renouer avec les petits plaisirs de l'existence. Car au nom de quels principes moraux peut-on priver des personnes en fin de vie d'un petit verre d'un bon cru, voire même d'un excellent cigare?
L'hôpital de Clermont-Ferrand, dans cet esprit d'ouverture, a décidé de créer un bar à vin, propice à la détente, où les patients pourront déguster des vins de grande qualité. Cela rappelle les Hospices Civils de Strasbourg qui, pour participer à l'autosuffisance alimentaire de l'hôpital, créent en 1395 une cave où non seulement les grains et autres denrées périssables étaient stockés avec le vin.
Ce vin fut servi aux malades jusqu'au dix-septième siècle mais l'hôpital se médicalisant, la chirurgie se développant, le vin ne fit plus partie des remèdes prescrits par le corps médical. Cette cave historique réputée étaitt sur le point de disparaître en 1996. C'est grâce à la volonté de plusieurs oenologues que trois foudres en chêne furent restaurés, perpétuant ainsi des siècles de tradition et de savoir-faire.
Et si servir un petit verre de rouge, c'était prendre soin de son prochain?
L'heureuse initiative de l'hôpital de Clermont-Ferrand ne peut que réjouir les patients qui pourront à nouveau apprécier le contenu d'une chope de bière, d'un verre de whisky ou encore d'une flûte de champagne aux reflets mordorés...Car suite aux appels lancés par l'hôpital, les dons affluent, la "réserve" étant en passe de se constituer grâce notamment à l'appel d'un caviste!
"Pourquoi refuser les saveurs du terroir aux personne en fin de vie", s''interroge Virginie Guastella, responsable des soins palliatifs au CHU de Clermont-Ferrand et d'ajouter que "c'est une autre façon de penser à prendre soin de l'autre".
Gageons qu'en cette fin d'année, ce bar à vin fera beaucoup d'heureux car même si le bonheur est éphémère, carpe Diem, il aura éclairé ceux qui l'ont partagé!