Durant des années, le mensonge alimentaire ayant conduit tant de personnes à éviter le gras comme la peste en le substituant par le sucre, n’a été qu’un pas de plus vers la maladie. On sait aujourd’hui que ce n’est pas le gras qui est responsable de la plupart de ces maux et qu’au contraire, les lipides sont non seulement nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme, mais sont aussi un allié minceur, contrairement à ce que l’on pourrait penser. En termes d’évolution, nous sommes programmés à aimer le sucre car il n’existe aucun aliment au goût sucré venant de la nature qui soit intensément toxique.

A côté de cela, le sucre est hautement addictif. Il le serait même huit fois plus que la cocaïne. De la même manière qu’une drogue, le sucre raffiné stimule une libération répétée de dopamine. C'est une réponse du cerveau qui nous mène à répéter l’action l’ayant provoquée.

Deux types de sucres et leurs effets

Le glucose, qui est un glucide simple, est nécessaire aux cellules de notre corps, en quantités limitées. Lorsque de grandes quantités de glucose entrent dans notre organisme, le foie et les muscles le stockent sous forme de glycogène. Une fois que ces réserves sont pleines, le foie commence à transformer le sucre en graisses et c’est ainsi que l’on grossit. A côté de cela, on retrouve le fructose, qui est lui aussi un glucide simple métabolisé par le foie.

Parallèlement, notre niveau d’énergie dépend de la leptine et de l’insuline qui sont des hormones. La leptine est libérée par les cellules adipeuses à la suite d’un repas et représente un signal envoyé à notre cerveau pour créer un sentiment de satiété. Ainsi, la leptine réduit l’appétit. L’insuline, quant à elle, conduit l’organisme à consommer du sucre à la place des lipides et joue aussi un rôle dans la satiété.

Elle aide le glucose à entrer dans les cellules ce qui entraîne la baisse du taux de sucre dans le sang.

Contrairement au glucose, la consommation de fructose ne peut pas dépendre de l’insuline et n’entraîne pas de signal de satiété. Chez des personnes en bonne santé, 30% du fructose est transformé en graisses et se dépose dans les tissus adipeux.

Une consommation excessive de fructose interfère aussi avec les signaux envoyés par la leptine et mène son consommateur à manger bien plus que nécessaire. Le fructose déstabilise ainsi le système de contrôle de l’appétit en créant une résistance à l’insuline qui, à son tour, induit une résistance à la leptine, ce qui mène à la prise de poids. La résistance à l’insuline fait s’élever le taux de sucre dans le sang, ce qui conduit le pancréas à produire encore plus de cette hormone. Des taux d’insuline constamment élevés mènent au syndrome métabolique qui est associé au diabète de type 2, à l’obésité, à l’hypertension, aux maladies cardiovasculaires, aux dysfonctionnements érectiles et bien d’autres maux.

Quelles solutions adopter ?

Il faut tout d’abord préciser qu'il n'est pas question ici du fructose contenu dans les fruits. En effet, même s’ils en contiennent beaucoup, le fructose dans les fruits est accompagné de fibres, minéraux et enzymes qui permettent de créer un équilibre. C’est le sucre isolé et sa consommation excessive qui sont nocifs pour notre santé. Les aliments entiers et non transformés contiennent peu de sucre et beaucoup de fibres contrairement aux aliments transformés qui, à l’inverse, contiennent peu de fibres et beaucoup de sucres ajoutés. Ainsi, l’une des principales solutions est de faire vos courses en étant conscients de ce que vous achetez. Prenez le temps de lire les étiquettes et de les comprendre.

C’est en achetant les produits ayant le moins de sucres ajoutés que votre organisme se portera le mieux. Evitez autant que vous le pouvez les produits transformés et cuisinez vous-même vos repas à partir d’aliments frais et entiers, vous éviterez ainsi bien des problèmes !