En 2002, la maison d’édition grasset publiait « Hell » de la jeune romancière alors âgée de dix-neuf ans Lolita Pille.

Livre inspiré en grande partie de sa vie de jeune fille issus de la bourgeoisie, Lolita Pille nous a montré l’envers du décor. Pour faire court : Ne jamais se fier aux apparences. Un brushing parfait, des lunettes Dior, une tenue Gucci, faire son shopping à l’avenue Montaigne, déjeuner à l’Avenue pour finir sa soirée au Queen à Paris ne rend absolument pas ces jeunes heureux. Nombreux pensent que les nantis de ce monde sont heureux car pourquoi se plaineraient-ils ?

Ils sont riches, beaux (grâce à tous les soins qui leur sont prodigués et à leur garde-robe à la pointe de la mode), ont des domestiques et sont pour la plupart pistonnée dans le monde professionnel contrairement au citoyen lambda.

Ce n’est pas totalement faux si l’on pense à ces familles nombreuses logés dans des conditions précaires qui se battent au quotidien pour connaitre un avenir meilleur travaillant 14 heures par jour. Mais revenons-en aux progénitures des fameux nantis. Les parents ne sont jamais là par conséquent ils ne connaissent pas les limites car ils n’ont en pas. Viens alors le pire dans certains cas. Maladie psychiatrique, overdose, complexe d’œdipe plus marqué que la moyenne, addictions en tout genre, viens alors les soins médicaux, l’hospitalisation dans une clinique privée bien sûr.

Seuls dans le monde luxueux sans aucunes limites, ils enchaînent les sorties nocturnes alors qu’ils sont mineurs. Chaque soir, ils font tournée des clubs hypes de la capitale, champagne hors de prix et tous autres alcools non-stop et bien sur la cocaïne est la reine de la soirée chez ces jeunes.

Avant vs Maintenant

A l’époque on avait Beverly Hills 90210 pour suivre les aventures de Brenda, Kelly, Donna puis New Port Beach avec les deux princesses de la villes Marissa Cooper (belle, riche, dépressive et alcoolique) et Summer en enfin on a eu la série Gossip Girl avec la jolie manipulatrice Blair Waldorf (boulimique et bipolaire).

Au fil des années, ces personnages fictifs sont devenus de véritable modèle pour les jeunes filles des milieux mondain. Le personnage de Kathryn Merteuil interprétée par Sarah Michelle Gellar dans Cruel Intentions est très régulièrement cité. Or, la mode haute couture, les places aux premiers rangs à la fashion week, les cocktails à l’Angelina et les soirées dans les pubs de St Germain Des Près, ces jeunes qui ont cette tendance à dénigrer les autres, souffrent d’un mal être profond.

N’ayant absolument pas confiance en eux malgré toutes leurs possessions, ils consomment des stupéfiants à longueurs de journée, la cocaïne en tête dépensant plus de 10 000 euros par mois pour cette poudre blanche aux effet éphémères leur donnant un semblant de sentiment d’omnipotence qui s’estompe quelques heures plus tard.

Pour parler clairement, on appelle ça s’acheter une personnalité. Commence alors un sentiment de grandeur mais vient ensuite la décadence. Prochaine destination : les Maldives ? Non. Les soins psychiatriques.

Think Pink : La décadence

Suites à leurs nombreux déboires, ces jeunes finissent dans des établissement psychiatriques le temps d’aller mieux. Il peut s’agit d’hôpital de jour, de clinique privée, de centre de convalescence, de cure de désintoxication mais le plus souvent reste les établissements que l’on appelle soins études. Ces établissements sont remplis de jeunes entre quinze et vingt ans an issus de la bourgeoisie parisienne. Addictions sévères, avortements, promiscuité sexuelle, bipolarité, scarifications, nombreuses sont les causes mentale lié à leurs internements.

Selon les patients, certains n’y passe que la journée pour ensuite rentré chez eux le soir mais les cas les plus sérieux sont internés. Ils y ont une chambre qu’ils partagent, y font leurs études et y vivent comme dans un internat. Cependant, la rémission est extrêmement faible car ces jeunes patients nantis ayants tous de gros troubles psychotiques ont tendances à s’engrainer et à aggraver les choses…