Après Gloria Steinem, le mouvement hippie et Mai 68, on aurait pu penser qu’en 2017 les hommes et les femmes seraient sur le même point d’égalité sur le plan sexuel. Il n’en est point. Nous vivons dans l’ère du virtuel, des applications de rencontres, dans le monde du paraître via les réseaux sociaux et dans les relations sans lendemain. Le Sexe sans sentiments se pratique de plus en plus. C’est un jeu, un jeu parfois malsain qui comprend une règle en particulier : ne jamais tomber amoureux car cela reste de la séduction. Un jeu qui peut s’avérer dangereux car certains ne comprennent pas les règles et finissent par éprouver des émotions qui restent assez superficielles car ils ou elles ne connaissent pas très bien leur partenaire mais en raison d’une alchimie sexuelle ou d’une apparence attrayante, des sentiments peuvent naitre puis disparaitre aussi vite qu’ils sont apparus.
À l’heure d’aujourd’hui il est encore plus difficile de rencontrer l’amour, le vrai, le ridicule, la passion. Non, maintenant les gens n’ont plus envie de perdre du temps à s’investir dans une relation qui ne les rend pas heureux et qui les poussent souvent à tomber dans l’infidélité, ils n’ont plus envie de souffrir pour une personne qui de toute évidence se fiche complètement d’eux et cherchent avant tout à se protéger. Par conséquent ils misent tout sur leur carrière et leur indépendance financière et autre et séduisent les personnes susceptibles de leur plaire et ce régulièrement via les réseaux tel que facebook, tinder, instagram et notamment couchsurfing, application de prédilection pour de nombreux hommes agissant tel des prédateurs.
Ces hommes ou étudiants en profitent, enchainent les nuits sans lendemain mais contrairement aux femmes ils n’ont jamais a affronté les conséquences de leurs actes.
En effet après s’être disons amusés, ils oublient leur conquête de la veille sans se soucier des conséquences que cela a pu avoir sur leur partenaire et passent à la suivante. Par exemple, il n’est malheureusement par rare qu’après quelques verres, ils aient une relation sexuelle non protégé et que la partenaire n’ait pas de contraceptif (pas de pilules, ni d’implants, ni de stérilets…).
Elles doivent donc gérer un nouveau problème, dans un premier temps se pardonner pour leur stupidité et leur irresponsabilité puis avoir recours à la pilule du lendemain et faire des tests. L’homme lui ne fera rien et n’en saura rien. Mais qu’en est-il des femmes alpha carriéristes au mental d’acier qui assument leur sexualité et ont des relations d’un soir ?
Inégalité et slut shaming : les liaisons dangereuses
Le phénomène de slut shaming et de double standard ne date pas d’hier. En effet au 18ème siècle Choderlos de Laclos, dans son œuvre épistolaire « Les liaisons dangereuses », mettait en avant le libertinage des deux protagonistes le vicomte de Valmont et la marquise de Merteuil et insistait sur ce fameux double standard qui empêchait la marquise de montre qui elle était vraiment, son mode de vie libertin sous peine d’être socialement détruite par ses pairs, ce qui fut le cas et la poussa à s’exiler et finira défigurée par la petite vérole. Le vicomte de Valmont lui, enchaine les relations libertines dont le marquis de Sade serait fier mais est vu comme un don juan, un casanova.
Nous ne sommes plus au 18ème siècle, de nombreux courants ont révolutionné la vision sur la sexualité que ce soit la beat generation, le mouvement punk, les hippies, Mai 68. Cependant en 2017, les femmes qui assument et revendiquent leur sexualité sont toujours montrées du doigt, sont jugées, humiliées, se font rabaisser autant par leurs anciens partenaires que par autrui. À l’ère du digital tout va très vite et il est devenu extrêmement facile de salir voir détruire une réputation durement acquise.
À toutes ces femmes alpha qui sont fières de ce qu’elles sont et qui assument et revendiquent leur choix, ne laissez pas des individus visiblement jaloux de votre courage et audace vous faire douter de vous, vous culpabiliser et vous salir.
Un homme n’est pas supérieur à une femme et ne le sera jamais. Il est très facile de s’en prendre aux femmes mais qu’en est-il des hommes ? Car il y en a des choses à dire. Et pas forcément flatteuses.