Emery a-t-il la main sur son effectif ? Oui, mais il n'en est pas le principal responsable. C'est surtout qu'il a sous ses ordres des joueurs qui ont fait preuve d'intelligence, ne le “secouant” pas davantage durant les périodes troubles. Ou ils savent qu'ils ne sont absolument pas que le club était loin d'être en crise (même si la crise ponctuelle a bel et bien existé) et que la situation peut être normale pour les premiers mois d'une reconstruction. Ce même Emery semblait perdu par moments, pris entre des résultats en dents de scie, les nombreuses critiques et plus encore, les états d'âme et problèmes des uns et des autres (contrats, déprimes ou blessures), tout ça sans le moindre soutien de ses supérieurs.
Un entraîneur non appuyé, soutenu par sa direction aura toutes les peines du monde à transmettre sa philosophie et être le seul maître à bord (et le club est extrêmement bien placé pour le savoir). Un exemple avec le Barça où Luis Enrique, pour qui ça sent la fin, a moins de pouvoir sur ses stars (avec des vacances en plus octroyées à la MSN, sans son aval) et ça se voit sur le terrain, où les coups francs de Messi les tiennent à bout de bras.
Le chouchou d'Emery
Ángel a réalisé une première partie de saison proche du néant, au point de se voir réclamer sa tête (de titulaire) par à peu près tout le monde. Pourtant, il a joué, et débuté même, la quasi totalité des rencontres. On a l’a tous remarqué, oui, l’Argentin jouit d'un traitement de faveur.
La raison ? Unai Emery le considère comme un pilier, un leader, qui jouera tout le temps donc (à l'instar de Cavani Verratti et T.S), peu importe son niveau. On est loin des inamovibles qui sont dans les grands club mais il fait avec ce qu'il a. Vu que le travail d'un entraîneur se juge sur l'ensemble d'une saison, le (prin)temps donnera son verdict, comme sur les autres points.
Emery et les jeunes
C'est une histoire qui débute plutôt bien. Le coach n'a pas hésité à installer Rabiot (logiquement) et Kimpembe cet été, puis à lancer Ikoné et Nkunku dans le grand bain. Les deux prennent leurs marques petit, le second surtout qui enchaîne les titularisations et qui a fêté son premier but en pro face à Bastia.
Jean-Kévin Augustin n'a en revanche rien montré au cours des bouts de matchs auxquels il a eu droit et a opté pour le prêt (à Rennes). Solution qu'a également privilégié Ikoné, parti à Montpellier pour les six prochains, pour se faire les dents dans là France profonde (footballistiquement parlant) dans le championnat. Sans oublier le petit Lorenzo Callegari, qui a joué durant la tournée de pré-saison et qui a foulé pour la première fois une pelouse de Ligue 1 face à Angers. Ces initiatives sont évidemment bonnes pour le club et même s'ils ne seront pas titulaires, Emery effectue des débuts prometteurs pour la “nouvelle politique” concernant les jeunes (qui a commencé avec le recrutement de l'ancien directeur de la Masia, Carles Romagosa) et une très bonne chose pour l'identité du club. #Unai Emery