En deux semaines, le PSG et l'AS Monaco ont permis à la Ligue 1 de prendre une autre dimension sur la scène européenne. En huitième de finale aller de la ligue des champions, le premier a surclassé le FC Barcelone des Messi, Suàrez et Neymar (4-0), et le second a réalisé un match de haute volée face au Manchester City de Guardiola. Malgré la défaite (5-3), les joueurs de la principauté ont inscrit trois magnifiques buts et conservent une bonne chance de qualification dans quinze jours à Louis 2.
City-Monaco (5-3), le match de l'année ?
Il est très rare, voire inédit, que deux clubs Français s'attirent autant de louanges (justifiées) à ce stade de la compétition.
La presse est unanime et l'enthousiasme suscité dépasse même le cadre de nos frontières. Hier, en conférence de presse d'après-match, J. Guardiola s'est par exemple montré très élogieux envers son adversaire du soir : "Nous avons joué contre une fantastique, étonnante et incroyable équipe, avec des joueurs très forts, des arrières latéraux qui passent très vite en contre-attaque, des milieux de grande qualité, très forts physiquement... Si une équipe peut marquer un million de buts, c'est bien Monaco". Un discours flatteur, qui s'inscrit peut-être dans un processus de communication, mais qui correspond tout de même à la réalité.
Même si la qualification n'est pas encore acquise pour le PSG et mal embarquée pour l'ASM, ces deux rencontres auront marqué les esprits, quoi qu'il arrive.
Elles ont sans aucun doute permis à la France d'obtenir un nouveau statut dans l'élite du football.
Le pouvoir de l'argent
Mais l'éclosion de ces deux clubs est finalement assez logique, surtout à Paris. Les "pétro-dollars" de QSI font la différence, et l'objectif principal des dirigeants a toujours été une victoire en ligue des Champions.
6 ans après leur arrivée, on peut dire que les propriétaires du club récoltent aujourd'hui le fruit de leurs (massifs) investissements. À Monaco, c'est un oligarque Russe qui a racheté le club un peu près à la même époque. La 93ème fortune mondiale a beaucoup dépensé dès le départ (Falcao, James etc...) avant de donner une autre tournure au projet.
L'idée était de recruter de jeunes talents susceptibles d'exploser sur le terrain, afin de les revendre (ou pas) à prix d'or. Au vu des performances de cette année (Lemar, Silva, Bakayoko, M'Bappé etc...), on peut constater que le pari est réussi. En plus de convaincre sur la pelouse, le club fait des bénéfices sur le marché des transferts. Il y a actuellement de quoi se réjouir en principauté.
D'autres prétendants
"L'argent ne fait pas le bonheur, mais il y contribue". Dans le monde du football, il est même devenu (malheureusement ?) indispensable à la réussite. Voilà pourquoi l'arrivée d'autres riches investisseurs dans l'hexagone rend les observateurs très optimiste pour l'avenir de Ligue 1. Avec Gérard Lopez à Lille et Franck MC Court à Marseille, nous aurons 4 ou 6 clubs (avec Lyon, voir Nice) susceptibles de porter la France vers les sommets européens. De bon augure pour la suite...