Une maman de 23 ans et son compagnon de 30 ans sont actuellement en garde à vue à Saint-Omer (Pas-de-Calais). L'homme est accusé d'avoir porté des coups à l'encontre de son beau-fils de 5 ans, alors que sa mère a laissé faire.

Mort pour "un pipi au lit"

C'est dans la nuit de dimanche à lundi que le corps de Yanis a été retrouvé sans vie, près d'un canal, à Aire-sur-la-Lys. Prévenus par le beau-père de la victime, les gendarmes entendent les premières explications de ce dernier. Ils n'en croient pas leurs oreilles.

Julien, 30 ans, mécontent de découvrir que le fils de sa compagne, Yanis, venait une nouvelle fois d'uriner au lit, a décidé de le sanctionner.

En plein milieu de cette sombre et fraîche nuit d'hiver, il force donc le petit de 5 ans, dénudé, à courir dans les environs. La mère elle, reste sans réaction. On ne sait pas si elle voit son enfant commencer son périple, sous la menace de son beau-père qui le suit à vélo.

Des violences régulières ?

Pour expliquer les raisons du décès de Yanis, Julien affirme que le petit a fait une mauvaise chute. Il serait tombé la tête la première sur le sol, ce qui expliquerait les blessures constatées par les pompiers et les gendarmes sur le crâne de la victime. Mais selon les premières autopsies, ses contusions pourraient "être rattachées à une ou plusieurs chutes et d'autres à des violences volontaires".

Les circonstances et les causes exactes de la mort restent donc à éclaircir. Mais comme l'a souligné le procureur de Saint-Omer, la "question de violences habituelles est posée au vu des premières constatations". Yanis présentait plusieurs traces d'hématomes, notamment sur le visage, et une fracture du nez. La qualification criminelle de l'acte sera bien évidemment retenue.

Les gendarmes continuent l'enquête en parallèle de la garde à vue. Ils s'intéressent de plus près à ce jeune couple, qui apparemment n'était pas connu des services sociaux. La jeune femme, sans emploi, décrite comme discrète et gentille par ses anciens voisins, n'a jamais eu affaire à la justice. Julien lui, a seulement été inquiété pour un fait mineur (l'agression d'un chien). Également sans emploi, il est cependant perçu comme quelqu'un d'impulsif, capable de "péter les plombs" selon des proches. De là à imaginer un tel scénario...