Championne en titre avec sa brillante victoire l’an dernier, l’Angleterre remet son trophée en jeu.Cette année, les Français accueilleront 2 rencontres (Ecosse et Pays de Galles) au Stade de France avant de se déplacer pour les 3 autres (Angleterre, Irlande, Italie).Une édition qui s’annonce d’ores et déjà compliquée quand on sait toute la difficulté qu’ont les équipes à s’imposer à l’extérieur. Et pourtant…

Même si la concurrence s'annonce une fois de plus très relevée, il y a de grands motifs d’espoir à avoir. Parce que le XV de France ne cesse de monter en puissance depuis l’arrivée de Guy Novès, parce qu’il sort d’une tournée d’automne plus qu’encourageante et parce que le groupe se stabilise autour d’un noyau dur ayant fait ses preuves.

Un mythe du rugby comme entrée en matière

Pour leur match d’ouverture, les Tricolores se déplaceront à Twickenham où ils sont promis à un véritable enfer pour le « Crunch », un mythe dans le monde du rugby.

La rivalité entre la France et l'Angleterre est en effet historique. Depuis plusieurs décennies maintenant, elle s'est placée tout en haut des classiques du rugby mondial. Du rire aux larmes, ces matchs nous aurons fait vivre toute sorte d’émotion.Cette année, la dynamique des deux équipes est diamétralement opposée.Depuis le cataclysme du Mondial 2015, les hommes d’Eddie Jones marchent sur l’eau avec une série de 13 victoire consécutive en cours, record des All Blacks (18) en vue.Malgré une tournée de novembre satisfaisante et un groupe stabilisé côté français, le « Crunch » n’a jamais paru autant déséquilibré entre les deux nations par rapport aux dernières années.Ce match est d’une importance capitale pour Guy Novés et ses joueurs.

Il peut être synonyme de confirmation et gain de confiance ou d’humiliation plongeant dans le doute.

Les compositions

Pour cette rencontre, l’entraîneur français nous aura livré peu si ce n’est aucune surprise dans son XV de départ privilégiant la continuité.

Ainsi, la mêlée sera un grand classique de l’ère Novès. Constituée de joueurs expérimentés avec Guirado, Atonio, Maestri, Chouly ou encore Picamoles, il faut souligner la confiance renouvelée aux petits nouveaux Baille et Gourdon, auteurs d’une convaincante tournée d’automne.Derrière, le débat était plus ouvert.

Avec le forfait de Wesley Fofana, patron des lignes arrières, le staff tricolore connaissait son premier coup dur. Premier ? Oui car il y en aura d’autres avec les blessures de Chavancy et David. Ajoutez à cela l’affaire de dopage dont fait l’objet Brice Dulin et vous comprenez le casse-tête.

Finalement, la titularisation de Baptiste Serin à la mêlée préféré à Maxime Machenaud est le seul choix fort.Il sera aligné aux côtés de Camille Lopez à l’ouverture.Derrière eux, Fickou et Lamerat formeront la paire de centre, Nakaitaci et Vakatawa seront aux ailes et Spedding à l’arrière.

On pouvait difficilement trouver mieux comme composition pour débuter le match.

L’Angleterre a aussi dû faire face à une valse de blessures. Robshaw, Vunipola, Haskell, Kruis , la liste est longue pour Eddie Jones. Pourtant le XV de la Rose aura fière allure ce samedi. Avec la meilleure charnière d’Europe (Youngs-Ford), une paire de centre redoutable (Joseph-Farell) et une troisième ligne percutante (Itoje-Wood-Hughes) pour ne citer qu’eux, les Anglais partiront favoris, cela n’en fait aucun doute.Il faudra une grande équipe de France, présente dans le jeu aérien, précise au jeu au pied et solide en mêlée pour croire en l’exploit. Début de réponse ce samedi dès 17h50 !

La France accueillera l’Ecosse (12 février) et le Pays de Galles (18 mars) au Stade de France et se déplacera en Irlande (25 février) puis en Italie (11 mars).

1967, 1977, 1987, 1997, 2007… Depuis un demi-siècle maintenant, les Tricolores remportent chaque édition des années en 7. 7 ? C’est également le nombre d’années écoulées depuis le dernier titre des Bleus, en 2010. De bonne augure pour cette édition qui livrera son verdict le 18 mars prochain.