Les spéculations vont bon train du côté du Forez ces dernières semaines. Depuis l'annonce du départ de Christophe Galtier, les noms suggérés pour prendre la succession de l'ancien adjoint d'Alain Perrin font légion. Des plus ronflants aux inconnus, des Français aux étrangers, l'éventail des possibilités se voulait large, ce qui laissait planer le doute quant au choix des décideurs Stéphanois. Devant cet amas de pistes et l'absence d'informations concrètes, le mécontentement et l'inquiétude commençait à monter parmi les supporters des verts, à tel point que les dirigeants se sont fendus d'un communiqué paru hier sur le site officiel du club.
Celui-ci revendiquait le lien entre discrétion et efficacité quant à la recherche d'un technicien adéquat à se charger de la fonction, tout en pointant du doigt "l'influence d'agents mécontents des choix de l'ASSE" sur les médias, et surtout, affirmait l'existence d'une short-list d'entraîneurs ayant d'ores et déjà accepté de rallier l'Etrat. Le Progrès, dans son édition du jour, dévoile la composition de cette dernière. Cinq noms, plus ou moins connus du grand public, Français ou étrangers, expérimentés ou pas. Cinq profils différents laissant donc encore du suspense quant à la future orientation sportive du club le plus titré de France.
Puel et Ranieri sont bien dans la liste de l'ASSE
Roland Romeyer et Dominique Rocheteau ont ainsi retenu Oscar Garcia (RedBull Salzbourg), Fabio Celestini (Lausanne Sport), Patrick Vieira (New-York City FC), Claude Puel (Southampton) et Claudio Ranieri (Libre).
Pas d'ancien vert, mais de la variété. Le premier nommé, ancien milieu de terrain du FC Barcelone, entraîne Salzbourg depuis un an et demi, avec qui il a été champion d'Autriche deux saisons consécutives, est le moins connu en France. Il intéresse également Nice en vue d'un possible départ de Lucien Favre. Toutefois, il n'aurait pas apprécié le fait de ne pas être reçu par les présidents du club, mais par Dominique Rocheteau, le directeur sportif Stéphanois, ce qui laisse à penser que cette piste n'est pas forcément la plus active.
Celestini, lui, entraîne Lausanne Sport (Suisse) depuis 2015, club qu'il a fait monter puis maintenu en première division. Un entraîneur peu expérimenté mais qui plait pour ses principes offensifs, loués en terres Helvètes.
Patrick Vieira est sans doute le moins expérimenté de cette liste, mais son passif d'international Français, membre des générations 1998, 2000 et 2006, plaide en sa faveur, notamment aux yeux de Bernard Caïazzo.
En poste à New-York depuis 2016, il a permis à la nouvelle franchise de MLS, ayant émergé en 2015, d'atteindre les demi-finales de conférence, avec des joueurs tels que Lampard, Pirlo ou David Villa. Les deux derniers, dont nous évoquions les noms il y a quelques jours, jouissent de la plus belle cote sur le marché des entraîneurs. Claude Puel, champion de France avec Lille et Monaco, demi-finaliste de la Ligue des Champions avec Lyon, fait figure de favori. Faisant l'unanimité au sein du club, son arrivée serait presque bouclée selon les tabloïds Anglais, bien qu'il faille garder de la distance vis-à-vis de ce genre de source. Claudio Ranieri, auréolé d'un titre de champion d'Angleterre emprunt de romance et salué par le monde du Football dans son ensemble, a entraîné certains des plus grands clubs Européens (AS Rome, Chelsea, Juventus, pour ne citer qu'eux).
Ce serait un fort joli coup pour Saint-Etienne, mais son salaire semble représenter un obstacle de taille pour les finances vertes. Quoi qu'il en soit, l'heureux élu devrait être annoncé avant le 15 juin.