Emery et Al-Khelaïfi : Heckle et Jeckle en sursis du PSG, orfèvres du comique de situation...
L'entraîneur et le Président du PSG sont donc contraints et forcés de s'accommoder du régime de faveur d'exception dont bénéficie le Roi Neymar et sa Cour tout en étant incapables d'en soupçonner le potentiel impact, autant sur le plan de la sérénité du club que sur celui des résultats sportifs. Or, cette extravagante nouvelle conjoncture, non seulement, menace leurs prérogatives respectives, mais, surtout, au moindre couac, les condamnera à une culpabilité d'office et sans recours.
Est-ce cette perspective tragi-comique d'être les dindons de la farce qui a poussé, Unai Emery, le coach humilié de la tristement célèbre Remontada, et, Nasser Al-Khelaïfi, le Président du Paris-Saint-Germain et PDG de beIN Media Group (autrement dit, accessoirement, le Grand Timonier de deux navires, aussi mal-portants et à la dérive, l'un que l'autre) à improviser un stand-up ? Ce dernier, assuré comme une première partie du Show Neymar, a été, sans conteste, le clou du spectacle. Il faut dire que nos deux acolytes en sursis, sorte de Heckle et Jeckle du PSG, certes, aux abois et au pied du mur des lamentations de l'arène du Parc des Princes, ont su se sublimer et livrer une performance absolument jubilatoire.
En effet, tous deux, se sont engagés, à qui mieux mieux, dans une sorte de numéro de pseudo-slam ou de claquettes verbales qui restera dans les mémoires. Le
comique de situation a résidé dans le contraste incongru et paradoxal, lors de ce désopilant grand numéro de foutage de gueule, entre les sous-entendus complices de nos deux compères et la non-réaction d'un auditoire stoïque, pour ne pas dire, de marbre.
Cette scène d'anthologie ne peut, aujourd'hui, avec le recul, que prêter à rire car le public a joué, à son insu, le rôle du troisième personnage qui, lui, n'est pas dans la confidence alors que, dans le même temps, nos deux larrons en foire, eux, l'étaient, et, du coup, s'en sont, encore plus, donnés à coeur joie. Une double performance hilarante, où notre duo a rivalisé de bons mots, pour servir la soupe au bon Prince carioca, qui, franchement, aurait dû obtenir un meilleur accueil d'une assistance qui, hélas, n'a, sans aucun doute, pas compris le procédé comique utilisé par nos deux fantaisistes improvisés.
Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé d'autant plus qu'ils n'ont vraiment pas lésiné sur les moyens en se fendant de véritables perles.
PSG : duo guignolesque, République des joueurs, et, Sarkozy, Calife à la place du Khélaïfi...
Unai Emery a, notamment, déclaré au sujet de Neymar Junior et alors qu'il est l'entraîneur du dudit joueur : « nous allons apprendre de lui, de son talent, et réciproquement ». Est-ce que cette aberration, comble de la contradiction absurde, laisse à penser, par là même, que le basque est prêt à faire de telles courbettes à son nouveau joueur qu'il irait jusqu'à envisager de demander à celui-ci de
l'initier à la samba brésilienne ? Il est, alors, tout aussi, jouissif de se demander : est-ce que si, à la place de Neymar, c'était Messi ou Ronaldo, Unai Emery aurait été, tout autant, tenté d'expérimenter le tango argentin ou le fado portugais ?
C'est d'une grotesque complaisance et la, si réputée, fierté basque en prend un sacré coup : est-ce que le technicien parisien, depuis la fessée de la Remontada, n'aurait pas pris tellement goût au trollage masochiste qu'il se rêve, désormais, reine du carnaval de Rio voire à «Danse avec les stars» ? Mais la palme revient au si truculent Président du PSG qui a lâché, avec un aplomb de condamné et sans sourciller : « Neymar est venu pour le projet, pas pour l'argent ». Une double prouesse burlesque en soi : d'un côté, il a tenté de faire croire que la pépite brésilienne est venue à Paris de manière désintéressée, et, de l'autre, il a suggéré qu'il existe, au Paris-Saint- Germain, un vrai projet.
Là, sincèrement, il faut être dépressif, qatari, ou, basque, pour ne pas pouffer de rire : quel est donc ce projet supposé et si fédérateur dont ce boute-en-train milliardaire a fait l'éloge? C'est, à la fois, bidonnant et impayable car il n'y pas de projet au PSG mais Nasser Al-Khelaïfi a fait, faisant passer cet énormissime chameau par le chas d'une aiguille, comme si. Le pire est que sa réussite la plus probante, à ce jour, est la République des joueurs où il copine avec certains tout en soignant leurs états d'âme par de fréquentes revalorisations salariales. Ainsi, cette gloriole clownesque est un pavé de plus dans la mare du ridicule dont il a laissé, depuis on arrivée, se parer l'Institution parisienne avec les différentes affaires (Ibrahimovic, Leonardo, Aurier, Kluivert, Verratti...) avec, comme dithyrambique cerise sur le gâteau de sa gouvernance, la bouffonnerie qu'a été la Remontada.
Au final, à l'insu de son plein gré, le pauvre homme (ici, au sens figuré, cela va sans dire) a fini, comme un vrai métronome, par tant enchaîner les bourdes et amasser les casseroles que ce tintamarre a fini par sonner sa disgrâce au point qu'un mauvais génie a soufflé l'idée, à tort ou à raison, qu'un certain Nicholas Sarkozy, qui a déjà un rôle de Vizir non-officiel du PSG, se verrait, assez bien, avec l'aval de son ami l'Émir du Qatar, Calife à la place du Khélaïfi...
Fin de la Sixième partie et à suivre...