C'est un véritable business dont nous allons parler aujourd'hui : le marché des maillots. Appelez-le comme vous voulez "marché","business", mais nous allons nous intéresser ici à la manière dont les grosses écuries européennes s'enrichissent avec leur maillot. C'est un marché qui se divise en deux parties, deux ressources commerciales, deux entités qui ne sont pas en concurrence et qui offrent toutes les deux des fonds aux clubs.

D'un côté les sponsors, et de l'autre les équipementiers. La relation avec le club est presque la même car on retrouve cette notion du donnant-donnant. Le sponsor ou l'équipementier offre de l'argent au club qui lui de son côté offre de la visibilité c'est un partenariat.

Les Sponsors

Pendant longtemps les sponsors ont été l'entité la plus généreuse en terme d'argent mais récemment le marché a connu une inflation et les équipementiers n'hésitent plus à sortir le chéquier pour équiper les clubs et les montants ont explosé. Soit dit en passant les sponsors permettent aux clubs de gagner de l'argent juste en offrant une visibilité aux sponsors.

La différence avec un équipementier est qu'un club peut avoir plusieurs sponsors il est d'ailleurs fortement conseillé d'en avoir plusieurs. Plus un club a besoin d'argent, plus il a de sponsors maillot c'est la raison pour laquelle on voit souvent beaucoup d'équipes promus avec un maillot rempli de sponsors. Les grosses écuries européennes ont généralement 3-4 sponsors maillots aux maximum. A titre d'exemple le PSG en a 3 avec Fly Emirates, Qatar National Bank et Ooredoo. Paris touche 135 millions par saison grâce à ses sponsors maillots. Le maillot du PSG est l'un des plus "bankable" du monde en terme de sponsor avec les deux Manchester le Barça et le Real.

L'équipementier

Cette seconde entité a connu une inflation avec beaucoup de gros contrats parvenus à échéance.

Le Real, Manchester United, Chelsea,le Bayern, la Juventus ou encore le Barça ont tous négocié de nouveaux contrats. Les marques comme Nike, Adidas, Puma, ou New Balance ont dû mettre la main à la poche pour garder le monopole de leur club ou pour en équiper de nouveaux. La logique est globalement respectée les plus gros clubs ont les plus gros contrats mais certains clubs ont plus d'arguments que d'autres ce qui leur permet de négocier de juteux contrats. Les clubs de Premier League grâce à leur visibilité mondiale peuvent négocier des contrats XXL. Chelsea reçoit 70 millions par an avec Nike et Manchester United gagne 94 millions aavec Adidas. Le plus gros contrat à ce jour est celui du Real de Madrid qui touche 140 millions avec Adidas les Madrilènes ont fait monter les enchères, Nike leur proposait 120 millions par an.

Dans cette optique le PSG songe à renégocier son contrat de 25 millions par saison avec Nike et le PSG n'a certes pas la visibilité des clubs de Liga ou de Premier League mais il a désormais des arguments de taille tel que sa capacité à vendre des maillots en grande quantité grâce à Neymar, Verratti ou encore Cavani des athlètes Nike à forte visibilité. La relation entre un club et son équipementier dépasse le simple donnant-donnant car lors de la vente d'un maillot l'équipementier prend un fort pourcentage qu'il a "payé" avec le contrat. L'équipementier a son logo à côté du logo du club sur tous les équipements. L'équipementier fournit des équipements au club qui sont vendus dans les magasins de la marque ainsi que dans les magasins du club appelés des "stores".

La marque prend systématiquement un pourcentage plus élevé que le club même si le produit est vendu dans un magasin du club. Les équipementiers paient plus cher que les sponsors pour équiper les clubs depuis l'inflation.

Les sponsors et les équipementiers sont deux ressources commerciales non-négligeables pour les clubs qui leur permettent d'équilibrer leurs comptes en respectant le Fair-Play Financier. Les clubs demandent plus d'argent à cause de la mesure mise en place par l'UEFA... Le Fair-Play Financier est un des éléments déclencheurs de l'explosion des contrats des sponsors et des équipementiers et la tendance est plutôt à l'accentuation de cette inflation.