Cinq. Voilà le nombre de joueurs All-Star que la conférence Est a encore perdu durant cette intersaison. Et au-delà de ce statut secondaire, ce sont des joueurs de talent qui ont simplement quitté un bord de la ligue américaine pour venir se frotter aux plus forts. Des standards de la NBA venus renforcer un peu plus une conférence Ouest qui n’en finit plus avec les « super-teams ». Mais jusqu’où ce phénomène peut-il aller et quid de la concurrence déloyale ?

Quand il est question de show, les Américains savent faire. L’EuroBasket a réservé son lot de surprises et sa dose de spectacle mais c’était sans compter sur la NBA, qui a raflé la mise avec peut-être l’intersaison la plus folle du XXIe siècle !

Timberwolves et Thunder, ultra agressifs

Alors oui, il y a bien eu l’échange entre Cavaliers et Celtics - Kyrie Irving d’un côté, Isaiah Thomas de l’autre principalement - qui a secoué la planète basket mais c’est bien à l’Ouest qu’on ne savait plus où donner de la tête.

Et plus encore, la Division Nord-Ouest a été particulièrement active. Les Minnesota Timberwolves ont d’abord enregistré les arrivées de Jimmy Butler (Chicago Bulls) et Jeff Teague (Indiana Pacers), deux joueurs confirmés pour entourer les talents montants Andrew Wiggins (22 ans) et Karl-Anthony Towns (21 ans). Et que dire du Thunder d’Oklahoma City !

L’arrivée de Paul George (Indiana Pacers) était déjà un énorme coup mais c’est désormais Carmelo Anthony (New-York Knicks) qui a décidé de prendre part au projet mené par le MVP en titre, Russell Westbrook. Ajoutez à cela l’arrivée de Paul Millsap (Atlanta Hawks) aux Denver Nuggets et vous comprenez à quel point l’Est a été dépouillé.

Un boulevard pour Cleveland, la fin de l’ère Warriors ?

Alors certes, il reste encore et toujours l’armada des Cavs, autour de LeBron James, qui devra batailler jusqu’en février, mars tout au plus, avant de s’assurer les hauteurs à l’Est. Mais pour le reste, Pacers ou Hawks, poil à gratter il y a de ça quelques années, et même les emblématiques Bulls sont destinés aux tréfonds.

Et le voilà le principal reproche que l’on peut dresser suite à la formation de ces « super-teams » : une concurrence déloyale à l’intérieur même de la conférence Est et un fossé qui se creuse toujours plus avec l’homologue Ouest.

LeBron, lui, semble s’en réjouir : « Peu importe contre qui je dois jouer… Je suis toujours excité à l’idée de jouer et je ne suis pas là pour juger si c’est injuste d’ajouter des joueurs comme ça à une équipe » avouait-il en juin dernier au sujet des Warriors. Car si lui devrait s’économiser un peu plus, en vue de playoffs toujours plus physiques au sortir de 82 matches de saison régulière, ce sera moins le cas de Golden State cette saison.

Les champions en titre, qui avaient vu Kevin Durant s’ajouter au trio Curry-Thompson-Green déjà titré en 2015, ont fait de ce phénomène une banalité et aujourd’hui, de plus en plus de franchises semblent armées financièrement pour bouleverser le marché des transferts.

Alors peut-on fixer des limites à ce système de transferts sans restrictions ou peu ? Difficile tant le phénomène se répète chaque année et devient de plus en plus incontrôlable : il n’y a qu’à regarder la liste des Free Agents (C.Paul, I.Thomas, R.Westbrook, K.Durant, C.Anthony, P.Gorge, L.James, L.Aldridge, etc.) en 2018 pour comprendre que l’été prochain sera probablement plus fou encore