L'Olympique de Marseille (OM) a dépensé 15 millions d'euros pour recruter Konstantinos Mitroglou. Pourtant, visiblement, et malgré cette somme, le club n'a acheté que la « moitié » du joueur...

Le club de Marseille a en effet acquis 50 % des droits économiques de Kostas Mitroglou. Les 50 % restants restent la propriété du Benfica Lisbonne, précédent club du buteur international grec.

Pour le moment, aucun des deux clubs n'a donné de précisions au sujet du montage financier. Mais, selon certains spécialistes, il pourrait permettre au Benfica Lisbonne de toucher 50 % du montant de l'éventuelle revente de Mitroglou par Marseille, mais aussi la moitié des revenus générés par Mitroglou, en merchandising notamment.

L'OM obligé de revendre Mitroglou avant l'hiver ?

Le quotidien portugais A Bola écrit, quant à lui, que l'OM devra rembourser la moitié de la valeur d'un éventuel transfert de Mitroglou au Benfica Lisbonne à compter du 1er juillet 2018. D'après les informations du journal, le contrat prévoirait, par ailleurs, que si une proposition de transfert d'au moins 30 millions d'euros était formulée pour Mitroglou, l'OM devrait l'accepter ou compenser la moitié de cette somme.

Par conséquent, si jamais l'attaquant grec fait un début de saison tonitruant et qu'il tape dans l’œil d'un club fortuné, l'Olympique de Marseille pourrait être forcé de le laisser filer au mercato hivernal...

Le montage de ce transfert ne semble, a priori, pas vraiment à l'avantage de l'OM.

Mais le club de Marseille n'a pas vraiment eu le choix. Au dernier jour du mercato, il a été obligé de se plier aux conditions fixées par le Benfica Lisbonne. Surtout que l'OM avait vraiment besoin de recruter un attaquant et que les Portugais ne voulaient initialement pas le lâcher à moins de 20 millions d'euros. Il faut dire qu'il a quand même marqué à 27 reprises en championnat portugais lors de la saison 2016/2017 !

Sur son site Internet, 20Minutes interroge un avocat spécialiste, Thierry Granturco, sur la légalité de ce montage financier. Il estime que tout est dans les clous et rappelle que ce que la FIFA interdit, c'est la tierce propriété (Third-party ownership) qui consiste à faire détenir une partie des droits économiques d'un joueur par une société extérieure.

Ce mercato estival 2017 aura été marqué par les arrangements financiers étonnants pour les divers recrutement en Ligue 1. Le PSG l'a précédemment montré avec Neymar JR puis avec le vrai/faux prêt de Kylian Mbappé pour contourner les règles de fair-play financier.