Deux semaines après la claque monumentale de Monaco (1-6), l'OM a encore touché le fond contre Rennes (1-3), à domicile cette fois-ci. Dans un stade Vélodrome qui espérait voir une réaction d'orgueil de la part de ses joueurs, tout est encore allé de travers pour marseille. L'entame de match a une nouvelle fois été catastrophique. Dès la 2ème minute de jeu, Khazri ouvre la marque d'une superbe talonnade suite à un déboulé d'Isamaïla Sarr qui enrhumait Abdennour côté droit. Un avant-goût du Mistral pour l'ancien joueur de Valence.

Puis les Bretons font très rapidement le break par Benjamin Bourigeaud, qui remonte tranquillement toute la moitié de terrain marseillaise pour battre d'une frappe de 25 mètres un Mandanda qui pouvait certainement faire mieux sur ce coup-là (0-2, 10e).

Une action symbole de la passivité phocéenne et du mauvais placement du bloc défensif.

« Papy Evra » et une charnière de l'OM hors de forme

Le duo Khazri-Sarr a fait vivre un véritable calvaire à toute l'arrière-garde de l'OM, soulignant notamment les lacunes physiques de l'effectif. On en vient alors logiquement à parler des choix de Rudi Garcia. Pourquoi titulariser en défense centrale la paire Adil Rami-Aymen Abdennour ? Le premier revenait à peine d'une blessure au pectoral droit, tandis que le second vient d'arriver au club et est complètement à court de compétition. C'était criant dimanche soir, le Tunisien a été débordé sur la moindre accélération rennaise. Tout comme Patrice Evra qui ne l'a clairement pas aidé.

À la dérive dans ses courses, le latéral gauche traîne sur lui le poids des ans (36). Mais plus grave, l'international aux 81 sélections fait aussi des erreurs de placement impardonnables pour un joueur de cette expérience ! L'OM n'a-t-il pas recruté cet été un certain Jordan Amavi, international Espoirs ? Avec tous ces paramètres en compte, on se demande alors pourquoi Rudi Garcia s'est obstiné à laisser sur le terrain un « Tonton Evra » qui ressemble plutôt à un « Papy Evra », bien plus fringant sur les réseaux sociaux que sur les pelouses de Ligue 1.

Les premiers « Garcia démission ! »

Dernier défenseur aligné contre le Stade Rennais : Hiroki Sakai. Ce n'était sans doute pas le plus mauvais des quatre larrons, mais c'est pourtant lui qui a fait les frais du coaching de Garcia. Le Japonais a été remplacé par Bouna Sarr dès la 38e minute de jeu. « Je ne sais pas pourquoi je suis sorti.

Je n’ai pas encore eu d’explication de la part du coach. Je ne pense pas avoir fait un si mauvais match. Mais je respecte le choix de l’entraîneur », a signalé Sakai à l'issue du match. « Il était en difficulté face à Mubele » a, quant à lui, expliqué l'entraîneur marseillais. Dans ce cas, que dire d'Evra face à Ismaïla Sarr...

Bref, chaque choix défensif de Rudi Garcia était contestable contre Rennes. D'ailleurs les premiers « Garcia démission ! » sont tombés des travées du Vélodrome. « C'est normal, ils veulent voir gagner leur équipe, qu'elle soit conquérante, pas cette première période insipide où on s'est fait bouger », a réagi l'ancien entraîneur de Lille et de la Roma. « Je suis le seul fautif » avait-il clamé il y a deux semaines après le crash sur le Rocher monégasque.

C'est bien d'assumer et d'entendre les revendications du public marseillais, mais il va peut-être falloir commencer à faire des choix cohérents ! Car après les six défenseurs alignés à Monaco, le choix des hommes sélectionnés pour affronter Rennes prête encore à débats. À l'OM la crise couve, c'est le début de la défiance et de la remise en cause des compétences.