Cet été, le recrutement du Paris Saint-Germain a été sensationnel. Alors que Marco Verratti avait lancé un bras de fer pour quitter le club, la pépite italienne s'est fait une raison pour finalement s'excuser publiquement pour son attitude. C'est sans doute sur ce point que le Mercato du PSG a bel et bien commencé. Par la suite, les dirigeants parisiens, notamment le nouveau directeur sportif Antero Henrique, ont fait d'énormes folies en recrutant deux poids lourds, Kylian Mbappé pour 180 millions d'euros et surtout Neymar. La star brésilienne s'est laissé séduire afin de rejoindre la capitale contre 222 millions d'euros, montant historique.
Seul problème, en dépensant autant en une période de transferts, le PSG s'est mis à dos le fair-play financier et il va devoir obligatoire dégraisser pour rentrer dans les clous.
Pastore et Lucas, les plus faciles à éjecter
Dès lors, une ou plusieurs stars de l'effectif vont forcément devoir faire leurs valises cet hiver. C'est là que le casse-tête commence pour Paris. Si l'on prend les solutions les moins compliquées, elles s'orientent sur un départ de Lucas et/ou de Javier Pastore. Arrivés au tout début de l'ère QSI, les deux joueurs ont déçu, pour des raisons différentes. Le brésilien, débarqué pour 42 millions d'euros, n'a répondu que trop peu de fois aux attentes placées en lui. Même s'il a eu quelques fulgurances, Lucas n'a jamais réellement progressé, lui dont la vitesse est son principal atout.
Le soucis, c'est qu'il n'a pas ajouté d'autres cordes à son arc et qu'il est désormais cantonné au banc de touche par Unai Emery. Son fait d'arme ? Être très proche de Neymar. Et lorsqu'on connait le poids de la star mondiale du PSG, on se dit qu'il n'est pas impossible qu'il fasse le nécessaire afin que Lucas reste.
Javier Pastore, lui, est un immense mystère.
Talentueux à souhaits, ses performances ont rarement déçu et il a toujours été dans les petits papiers de chacun de ses entraîneurs. Mais sa fragilité chronique reste le nerf de la guerre. Depuis son arrivée à l'été 2011, le milieu offensif a raté l'équivalent de deux saisons pleine de Ligue 1 ! Inconcevable lorsqu'on veut évoluer au plus haut niveau.
L'argentin a néanmoins pour lui le fait d'être quasiment le seul joueur à être performant régulièrement en tant que meneur de jeu. Et dans le nouveau 4-2-3-1 d'Emery, cet argument est de poids.
En terme de valeur marchande, Di Maria ou Draxler sont tout indiqués
Il est quasiment acté que le PSG ne se séparera pas en même temps d'Angel Di Maria et de Julian Draxler. Les deux ont une valeur sportive qui fait que Paris ne peut pas les vendre simultanément vu les ambitions élevées. Mais malheureusement, l'allemand comme l'argentin sont ceux par lesquels les dirigeants peuvent contrer au mieux les sanctions du fair-play financier. Au bas mot, ils peuvent partir pour un montant qui devrait avoisiner les 40-45 millions chacun.
D'un point de vue sportif, Angel Di Maria continue de décevoir. Sa deuxième partie de saison dernière était certes de qualité, mais l'ancien du Real et de Manchester United est retombé dans ses travers cette année. Beaucoup de déchets, aucune passe décisive, et quelques pépins physiques, voilà la définition de ce début d'exercice pour Di Maria. Son entêtement à vouloir évoluer sur un côté de l'attaque le pénalise également, le joueur étant excellent lorsqu'il évolue dans un milieu à trois, comme au Real Madrid de Carlo Ancelotti. Annoncé au FC Barcelone l'été dernier, le club catalan pourrait revenir à la charge au 1er janvier.
Le dossier Julian Draxler est également complexe. À chaque fois ou presque qu'on a fait appel à lui depuis qu'il est arrivé il y a huit mois (36 millions d'euros), il a répondu présent, que ce soit en Ligue des Champions ou en Ligue 1.
Auteur de 4 buts et d'une passe en 12 matches l'an passé, le champion du monde dispose d'une belle cote sur le marché. Le Real Madrid de Zinédine Zidane s'est d'ailleurs déjà positionné pour le ramener dans la capitale espagnole dès ce mercato hivernal. Mais la donne a peut-être changé ce week end contre Bordeaux. Aligné comme numéro 10, Draxler a réalisé une grande performance et même s'il va devoir confirmer, il présente des garanties physiques bien supérieures à celles de Javier Pastore pour ce poste. Réponse de ce feuilleton le 31 janvier à minuit, et on peut penser que d'ici là, Nasser-Al Khelaïfi et Antero Henrique n'ont pas fini de se prendre la tête à deux mains.