Ils l’ont fait ! Les Français ont remporté la Coupe Davis au terme d’un week-end riche en émotions. Poussés jusqu’au cinquième et dernier match par une fantastique équipe belge, les hommes de Yannick Noah apportent au peuple tricolore une dixième couronne dans la compétition. C'est Lucas Pouille qui a donné le dernier point aux siens, synonyme de succès final.
Seize ans qu’on attendait cela. Après les déceptions récentes de 2010 et 2014, où les Mousquetaires n’avaient rien pu faire face à la Serbie et la Suisse, l’équipe de France retrouve les sommets du Tennis mondial dans une épreuve qui perd certes de sa superbe mais qui demeure néanmoins historique.
La génération Tsonga-Gasquet gagne un titre majeur
Bizarrement, l’homme de ces trois jours s’appelle David Goffin. Le Belge est le seul à avoir gagné ses deux simples et a tenu son équipe à bout de bras. Grâce à lui, la décision finale s’est jouée lors du dernier match. Il a étrillé Lucas Pouille vendredi et Jo-Wilfried Tsonga ce dimanche. Mais au final, c’est la France qui gagne. Si le double a fait le job en rapportant un point décisif pour passer en tête 2-1 samedi soir, Pouille et Tsonga ont remporté les matches qu’il fallait et où ils étaient favoris face à Steve Darcis. Dans ce sens ils n’ont pas failli. Car n’oublions pas que Goffin est numéro sept mondial et qu’il a participé á la finale du Masters une semaine plus tôt.
Pour Gasquet, aligné samedi en double et Tsonga, leader des Bleus en simples, c’est la consécration de toute une carrière. Souvent critiquée, la génération Gasquet-Tsonga-Monfils offre enfin un titre majeur à la France même si ce dernier n’était pas présent.
Les choix de Noah ont payé
Richard Gasquet aurait très bien pu jouer les simples mais Yannick Noah en a décidé autrement.
Le capitaine fait ses choix selon ce qu’il voit aux entraînements et pas seulement en fonction du classement ou d’un niveau de jeu actuel. Nicolas Mahut en a fait les frais mais comme la victoire est au bout, on ne peut pas critiquer ses choix d’une manière sportive. Et comme dit précédemment, Tsonga et Pouille ont gagné là où on les attendait.
Noah a donc eu raison sur toute la ligne, lui le capitaine qui a déjà connu la joie de soulever ce trophée avec ce rôle en 1991 et en 1996.
C’est donc la dixième coupe davis que soulève l’équipe de France, la quatrième de l’ère moderne après 1991, 1996 et 2001. Elle s’est fait désirer alors apprécions-la à sa juste valeur en espérant ne pas attendre si longtemps pour la suivante...