Après 16 mois passés à la tête de l'équipe parisienne et malgré un début de saison époustouflant d'un point de vue statistique, le jeu proposé par les hommes d'Unai Eméry ne convaint toujours pas de nombreux observateurs du football.
Actuellement leader du Championnat de France à neuf points de ses poursuivants Monaco et Lyon, on pourrait aisément penser que le Paris Saint-Germain survole le football hexagonal. Mais de l'avis de certains spécialistes, la réussite du club francilien sur le plan statistique ne se traduit pas forcément par un jeu flamboyant.
D'ailleurs, le quotidien espagnol El Pais n'a pas manqué d'épingler l'entraîneur basque comme principal "responsable du douteux succès" qu'affiche le club.
C'est notamment sa gestion douteuse de l'effectif parisien qui soulève les critiques, tout comme l'incohérence manifeste de la philosophie de jeu proposée. L'ancien Coach de Séville donne l'impression de ne pas avoir la main sur une équipe du PSG un peu trop riche en potentiel. Le journal L'Equipe assure d'ailleurs que la direction du club serait déjà en quête d'un entraîneur à la stature plus solide pour soutenir les ambitions parisiennes dès la saison prochaine.
Eméry entre système de jeu et rotation d'effectif qui interrogent
Comme relevé par Carlo Ancelotti avant la rencontre de C1 contre le Bayern en septembre, le PSG semble toujours être à la recherche d'une identité de jeu.
En effet, si le club de la capitale laisse par moment apparaît de belles phases de jeu sur le plan offensif, le collectif parisien lui peine encore à se dessiner.
De plus, le Basque semble avoir définitivement marqué ses préférences sur le terrain. Il faut dire qu'avec le désormais inamovible trio constitué par Neymar, Cavani et Mbappé, les autres attaquants d'envergure du club ont été plus mis en retrait.
C'est le cas notamment de Pastore et Di Maria, mais aussi de Lo Celso, Lucas et Nkunku qui offrent pourtant à l'équipe de belles perspectives de rotation. Le même problème est observé à l'arrière avec Thomas Meunier et Yuri Berchiche, tous deux supplantés par Dani Alvès et Layvin Kurzawa.
Un coaching qui laisse perplexe
Mais, de toutes les critiques visant Unai Eméry, c'est sans nul doute son coaching qui est le plus à plaindre.
Et pour cause, les grosses confrontations qu'ont connu les parisiens cette année ont permis de mettre en lumière chez le coach espagnol un manque évident de bon sens à faire ce qu'il faut dans les moments-clés des matchs.
Des remplacements tardifs comme ce fut le cas avec Thiago Silva lors du match-retour contre le Bayern en C1. En effet, la blessure du capitaine avait largement contribué à le voir assister impuissant au 3e but bavarois. Et que dire des changements à l'emporte-pièce comme celui de Krychowiak contre Meunier à une minute de la fin du match lors de la remontada à Barcelone, alors que sa défense était clairement en souffrance. Une chose reste certaine, une défaite en huitièmes de finale de la C1 contre le Real Madrid sonnera la fin du séjour du technicien basque à Paris.