28ème journée de Ligue 1, Marseille affronte Nantes. Une rencontre importante pour les deux équipes. L'OM peut prendre une avance suffisante sur Lyon pour assurer un podium. Nantes, de son côté, vise la cinquième place possiblement qualificative pour la Ligue Europa.
Coup de sifflet final, match nul 1-1. Et comme souvent, un fait de jeu est au cœur des débats du lundi matin : sur l'égalisation en toute fin de match, une faute plutôt flagrante entache le but olympien. Mais l'arbitre du match, Antony Gautier, validera le but sans sourciller. Ajouté à cela deux fautes pour chaque équipe qui auraient pu obtenir un pénalty et vous obtenez le mal du moment dans le Football d'aujourd'hui : seul l'arbitrage est le sujet principal, et non pas le travail des 22 joueurs sur le rectangle vert.
Des exemples sur ces dernières semaines, il en existe des dizaines, comme un penalty oublié pour Montpellier face à l'Olympique Lyonnais, ou lorsque le Paris Saint-Germain n'a pas du tout digéré l'arbitrage, "maison" selon eux, lors du premier huitième de finale face au Real Madrid de Cristiano Ronaldo. Sans parler du pêtage de câble de Tony Chapron, encore une fois avec le FC Nantes, qui est venu quasiment faucher Diego Carlos en pleine action.
Des arbitres toujours plus sous pression
Mais alors, qu'en est-il de la santé mentale des arbitres ? Comment vivent-ils cet acharnement médiatique ? Quand on voit par exemple la pression que met Antero Henrique, directeur sportif du Paris Saint-Germain, sur l'arbitre pour le match retour face au Real Madrid dans une interview publiée par le journal l'Equipe : "On veut avoir un arbitrage d'un niveau exceptionnel puisque les deux équipes sont d'un niveau exceptionnel, annonce le directeur sportif parisien.
C'est simplement ça qu'on demande. Mais je me demande si les arbitres sont correctement préparés pour travailler au niveau actuel, qui est très élevé."
Comment les arbitres peuvent-ils avoir une sérénité si même quatre jours avant un match, ils sentent une certaine pression monter ? Un climat malsain qui ne profite au final à personne.
Car les arbitres se sentent aujourd'hui obligés de faire régner l'ordre pour le moindre petit accrochage. Une concentration qui les empêchent de se focaliser sur leur métier premier : arbitrer, juger et discuter. L'arbitrage vidéo viendra peut-être apaiser les tensions, mais encore une fois, l'arbitre aura le dernier mot. Mais pour encore combien de temps ?