C'est une méthode pour le moins étonnante : alors qu'ils sont en pleine course finale pour le podium et qu'ils ont donc besoin de leurs supporters plus que jamais, l'Olympique de Marseille a décidé de sanctionner un de ces groupes de supporters : les Fanatics.

Ces derniers sont accusés (à raison) d'avoir utilisé des fumigènes lors du match OM-Montpellier. Une décision d'autant plus étonnante qu'ils avaient une excellente raison de le faire : le groupe fêtait ses 40 ans d'existence lors de cette rencontre et à défaut d'avoir du spectacle sur le terrain (le match s'étant soldé sur un insipide 0-0) ils ont essayé d'en mettre dans les tribunes.

Alors que le club doit déjà se battre pour garder ses joueurs, il ne n'est pas très malin de se lancer dans une bataille contre les supporters...

L'OM sanctionne son groupe

Ce qu'ils n'avaient sûrement pas prévu par contre, c'était de voir leur propre club les sanctionner d'un huit-clos. Dans un communiqué publié il y a plusieurs heures, l'Olympique de Marseille a en effet informé les membres des Fanatics que leur emplacement en virage seraient bloqué ce samedi pour la réception de Lille. Un huit-clos prononcé par le club olympien mais qui n'est pourtant pas le premier fait d'arme de la nouvelle direction.

Déjà en début de saison, le président olympien Jacques-Henri Eyraud s'était substitué à la Ligue en prononçant plusieurs huit-clos pour différents groupes de supporters.

Les réactions de ces derniers ne s'étaient alors pas fait attendre, supporters et membres des groupes fustigeant alors une position hallucinante du club qui sanctionnait ses groupes pour des fumigènes mais utilisaient ensuite les images de ces mêmes fumigènes pour faire la promotion pour le club sur les réseaux sociaux.

La réponse des Fanatics

Comme on pouvait s'y attendre, les Fanatics n'ont pas tardé à répondre au club sur les réseaux sociaux. Le groupe à sorti un communiqué où il est notamment écrit : « De cette fête, nous ne regrettons rien. [...] Conscients des enjjeux et mécaniques liés à cette prise de décision, nous prenons acte de ce choix avec déception, amertume et détermination...»

Il est toujours étonnant de voir Jacques-Henry Eyraud, le président de l'OM, tenir une sorte de double discours concernant ses propres supporters.

D'un côté, il affirme que la folie et la passion des amoureux du club ont été l'argument majeur lors de la reprise du club par McCourt. Et dans le même temps, il n'a de cesse de sanctionner et remettre en question cet amour. Car oui, la folie entraîne la folie. Etre fou de l'OM, c'est donc aussi mettre de la folie pour en supporter les joueurs et provoquer parfois gentiment le président lyonnais. Et ça, Eyraud devrait le protéger plutôt que le condamner.