Des signatures, des transferts, des surprises, comme chaque été la free agency NBA a tenu en haleine tous les passionnés de basket autour du globe. Maintenant que toute cette période estivale est terminée, il est temps de tirer un bilan des forces en présence à deux semaines du training camp. Bien entendu, ils seront plusieurs à tenter de déloger les Golden State Warriors de leur piédestal. Mais ce sera compliqué, très compliqué...

Le grandissime favori : Les Golden State Warriors

On a l'impression de se répéter année après année depuis une demie-décennie.

Pourtant, jamais le double champion en titre n'a semblé aussi armé pour conserver sa couronne. Les cadres sont restés, Kevin Durant a prolongé son bail d'une saison, et surtout une nouvelle arme de destruction massive a débarqué en Californie, DeMarcus Cousins. Sans autre option sur le marché, la faute à sa blessure au tendon d'Achille, celui que l'on peut considérer comme le meilleur pivot de la Ligue a appelé lui-même la franchise afin de les rejoindre.

Alors qu'il avait la possibilité de signer pour 15 ou 20 millions de dollars la saison, il a préféré un projet sportif et toucher la mid-level exception, soit un peu plus de 5 millions. Un prix ridicule pour un joueur de sa trempe. Avec lui, les Warriors pourront aligner un cinq majeur de All-Stars, du jamais vu depuis plus de 50 ans !

Néanmoins, son choix de rejoindre une équipe qui n'a pas besoin de lui a largement fait débat, et pour certains il a même tué la NBA. On est en droit d'être d'accord, surtout s'il retrouve son niveau d'avant-blessure (il s'est rompu le tendon d'Achille en janvier dernier).

Les vrais outsiders : Houston Rockets, Boston Celtics

Si les deux franchises sont loin des Warriors, elles semblent pouvoir au moins lutter avec l'ogre californien. On a longtemps pensé que les Rockets avaient perdu beaucoup cet été avec les départs de Trevor Ariza (Suns) et Luc Mbah A Moute (Clippers). Mais James Ennis est arrivé, tout comme Marquesse Chriss et surtout Carmelo Anthony.

Si ce dernier arrive à prendre conscience qu'il ne peut plus être une première ou deuxième option, les Rockets peuvent aller chercher quelque chose d'intéressant, eux qui n'ont été qu'à un match des NBA Finals. James Harden, Chris Paul et Clint Capela, qui ont tout deux été prolongés au prix fort, seront à nouveau les fers de lance des Texans.

À Boston, on a vu le départ de LeBron James vers Los Angeles avec un grand sourire. Le King avait privé les Celtics des Finales l'an passé au terme d'un match 7. Cette année à l'Est, rien ne semble pouvoir barrer la route à cet effectif aussi jeune que talentueux. Leur excellent parcours en playoffs ayant été réalisé sans leurs deux meilleurs joueurs, Kyrie Irving et Gordon Hayward, on ne peut qu'espérer mieux dans le Massachusetts.

Jayson Tatum devra confirmer ses énormes performances en fin de saison dernière, tout comme Jaylen Brown et Terry Rozier. Neuf ans après, les C's ont tout ce qu'il faut pour retrouver les Finals.

Les surprises possibles : Toronto Raptors, Los Angeles Lakers, Philadelphia Sixers,

L'arrivée d'un joueur comme LeBron James suffit à faire de la franchise automatiquement une candidate au titre. Cherchant un ultime défi à sa carrière, King James a pris la direction des Lakers, franchise NBA mythique mais en perte de vitesse depuis plusieurs saisons. À côté du quadruple MVP, la direction a fait de nombreux paris, comme Lance Stephenson, Rajon Rondo ou Michael Beasley. Des joueurs au même profil que LeBron, alors que la tendance, que ce soit au Heat ou aux Cavs, était de l'entourer de shooteurs.

James a validé toutes ces arrivées, preuve qu'il a bien une idée en tête et qu'il est surtout prêt à déléguer dans la création. Il faudra néanmoins à tout ce petit monde un temps d'acclimatation.

Bloqués par LBJ en playoffs, les Raptors ont procédé à une révolution cet été. Exit Dwane Casey, pourtant élu coach de l'année, c'est désormais son assistant Nick Nurse qui prend les rênes. Mais ce n'est pas tout puisque le GM Masai Ujiri a lâché son franchise player, DeMar DeRozan, en échange de Kawhi Leonard. L'ancien ailier des Spurs affiche bien plus de garanties sportives que l'arrière, mais ce pari est risqué pour Toronto. Leonard sera libre de tout contrat dans un an, et il clame haut et fort depuis plusieurs mois qu'il souhaite rentrer chez lui, à Los Angeles.

Malgré tout, si la mayonnaise prend au Canada, les Finals ne seront pas si loin.

Enfin, les Sixers n'ont presque rien changé cet été. Simmons et Embiid ont toujours les clés, Redick a prolongé, et surtout, Philly a engrangé l'expérience des playoffs l'an dernier. Avec Toronto et Boston, Philadelphie apparaît vraiment comme le troisième larron de ce trio de tête attendu. Encore une fois, la jeunesse de cet effectif est une arme, mais aussi leur plus grande faiblesse.