Alvaro Gonzalez a joué un rôle crucial dans la victoire de l'OM face au PSG de Neymar ce dimanche 13 septembre lors du Classico. Le défenseur central a su tenir et garder sa cage inviolée, bien aidé par ses coéquipiers et son capitaine emblématique Steve Mandanda. Cependant, différents incidents ont entaché la victoire historique des hommes de Villas-Boas au Parc des Princes. Neymar accuse Alvaro d'avoir tenu des propos racistes à son encontre. En plus de démentir, le joueur espagnol pointe le crachat de Di Maria dont il a été la cible quelques secondes avant.

Neymar persiste et signe contre Alvaro

Neymar s'est depuis exprimé sur ce qu'il continue de dénoncer comme étant des insultes racistes. Il affirme sur Twitter que Alvaro proférait "tais-toi singe" à son encontre, littéralement "mono hijo de p*ta". Or, les images semblent montrer qu'au moment de l'altercation l'attaquant parisien se plaint d'avoir entendu "p*ta negra". Dur d'y voir clair, toutes les pincettes sont à prendre concernant ce sujet des plus sérieux. Les différentes prises de la rencontre pourraient nous y faire voir plus clair.

Téléfoot, le diffuseur de la Ligue 1 en France affirme, après avoir "décortiquer pendant 5h" les fichiers, ne pas être en mesure de confirmer les accusations de Neymar à l'encontre d'Alvaro.

Chose qui semble avoir du mal à passer chez les fans de Neymar dont certains crient au complot: ils s'étonnent qu'avec autant de caméras, micros, personnel autour de terrain rien ne confirme les accusations de la star brésilienne. La séquence en question, à partir de la 35ème minute, est partiellement filmée face au Brésilien donc dos à l'Espagnol, ce qui empêche de voir ce qu'il dit.

Mais quelques heures après beIN sports a annoncé détenir des plans isolés exclusifs, qu'ils ont immédiatement transmis à Ligue Professionnelle de Football (LFP).

Alvaro a-t-il tenu ces propos ?

Neymar l'aurait-il mauvaise ? Aurait-il seulement mal entendu ? De tels propos auraient-ils été loupés par les nombreux micros et les multiples caméras ? Il apparaît difficile de répondre à ces questions tant le sujet est sensible, les jours qui suivent apporteront des réponses. Le club de la capitale aurait constitué une équipe d'experts dans le but de démontrer la culpabilité du défenseur olympien. La LFP quant à elle doit s'exprimer rapidement.

Flou autour des décisions arbitrales de ce PSG-OM

Absolument rien ne justifie quelque insulte à caractère raciste que ce soit. Et si cela avait été avéré, il ne fait aucun doute que l'ensemble des supporters, des acteurs, de la communauté auraient réagi en conséquence.

Cet incident occulte en partie la victoire des Marseillais mais également les décisions arbitrales qui, pour le moins qu'on puisse dire, interrogent. Dimitri Payet avait lancé la rencontre sur les réseaux sociaux il y a quelques semaines en chambrant les Parisiens, on s'attendait à un match chaud, on a été servi. En outre le carton jaune inexistant distribué à Sakai, celui d'autant plus douteux à Pape Gueye, c'est le second but marqué par Benedetto injustement refusé en quelques secondes qui affole les supporters de l'OM. Le camion de la VAR s'étant rendu compte de son erreur quand le jeu avait repris, trop tard... Rappelons que de nombreux buts "légitimes" sont scrutés plusieurs minutes pour s'assurer de leur validité dans de nombreux matchs.

Là n'est pas le seul reproche fait par les fans phocéens, l'entraineur portugais André Villas-Boas et l'OM dans son ensemble puisque les secondes précédent l'incident prétendument raciste, Di Maria aurait craché au visage d'Alvaro Gonzalez.

Alvaro s'est fait cracher dessus

Dans tous les sens du terme Alvaro se fait cracher dessus et son coach, ses coéquipiers et son club le défendent. Le technicien portugais à la tête de l'équipe accompagné de son milieu de terrain Valentin Rongier affichent leur soutien au défenseur pour lequel il n'ont aucun doute.

Dans le même temps ils attirent l'attention sur les secondes qui précèdent l'incident avec le Parisien. Di Maria a selon eux craché délibérément en direction de l'Espagnol. "On soutient notre joueur, Alvaro n'est pas raciste. Je n'ai aucun doute sur ce qu'il a dit", a déclaré le coach de l’OM. "On va tous aider à trouver la vérité. Neymar a déjà subi de fausses accusations, il sait l'impact que cela peut avoir, ça n'est pas correct envers Alvaro", a dit le Portugais. Découvrez des images ralenties relayées par un journaliste de La Provence.

Absent du groupe parisien pendant une semaine car positif au coronavirus, ce crachat pourrait avoir de très lourdes conséquences pour le joueur argentin de la capitale.

La période d'isolement ayant été raccourcie récemment, Di Maria a certes été autorisé à réintégrer son groupe, il n'en n'est pas forcément moins contagieux. Si il est avéré et reconnu en tant que tel, ce crachat va continuer à faire parler. Les secondes qui suivent sont le moment où Alvaro aurait proféré l'insulte raciste. Un twittos a réalisé un montage pour étayer une théorie, qui n'engage que lui, qui insinue un stratagème de Neymar pour faire oublier le geste de son coéquipier.

Thomas Tuchel, l'entraineur parisien qui déclare lui ne rien avoir entendu, préfère ne pas prendre parti pour son jouer et dit vouloir "laisser le club gérer".

À l'inverse Villas-Boas réitère son soutien à son joueur et espère de la Ligue un éclaircissement rapide. En haut du classement avec deux victoires en deux confrontations, l'Olympique de Marseille devra certainement composer avec des joueurs en moins malgré l'appel fait pour certains de leur suspendus. La signature récente de joueurs pourrait aider à pallier ces absences.