Depuis 2012, on peut apercevoir Margot Dumont sur l'antenne de beIN Sports. Blasting News est revenu avec elle sur l'actualité du moment, son parcours et ses origines allemandes.

La Ligue 1 est très serrée cette saison. Le PSG, le LOSC, l'OL voire Monaco ont encore une chance de pouvoir soulever le titre en fin de saison. Comment vois-tu cette lutte en championnat ?

"Le top 3 actuel me semble assez cohérent. Je vois bien Lyon continuer sur sa dynamique même s'ils sont capables de perdre un ou deux matchs et de retomber un peu dans leurs travers sur la fin de saison.

J'attends de voir comment Lille va gérer ses semaines européennes. Ils devraient perdre quelques points tout en continuant sur une très bonne dynamique. A Paris, il y a un énorme effectif et l'habitude de jouer tous les trois jours. Difficile pour moi de dire qui sera champion. Je vois bien une bataille entre les trois équipes jusqu'à la fin. J'espère que ce sera Lyon, parce que je suis Lyonnaise donc je serais contente. Mais sincèrement, Lille ferait un très beau champion."

Tu es plutôt Rudi Garcia ou Christophe Galtier ?

"J'ai une préférence affective pour Galtier, parce qu'on se connaît bien. Cela fait des années qu'on se côtoie. Je connais moins Garcia. Même au niveau des méthodes, franchement, j'aime beaucoup Galtier et sa philosophie.

J'adore le manager qu'il est. Il est très fort sur le management. Il faut voir les moyens qu'il avait à Sainté. A Lille, ce n'est plus la même chose. Je l'apprécie beaucoup en tant qu'entraineur. J'aime l'homme aussi. J'espère qu'il finira la saison en beauté. Au niveau de la communication, Galtier est top par rapport à Garcia.

Galtier fait attention à sa communication parce qu'il sait que les supporters n'oublient pas. Il a toujours une pensée pour les autres. Il a la classe. C'est pour ça que je le préfère à Garcia."

Le FC Nantes s'est récemment séparé de Raymond Domenech quelques semaines seulement après son arrivée. L'ancien sélectionneur des Bleus a été remplacé par Antoine Kombouaré.

Comment analyses-tu ce fiasco ?

"J’étais surprise et assez curieuse de voir ce que ça allait donner. C’était un challenge mais il n'a pas eu les résultats escomptés. Je trouve que Domenech méritait une deuxième chance dans l’absolu après l’épisode Knysna. Mais c'est bien que Kita n'ait pas attendu la fin de saison pour changer de nouveau. Il a vu que ça ne marchait pas. Kombouaré est arrivé, c'est plutôt pertinent. Les joueurs n'avaient pas adhéré à la méthode Domenech. Peut-être que son image de Knysna a joué contre lui et que certains joueurs ne voulaient pas trop jouer pour lui. C’est très difficile de se défaire d’une image."

Raconte-nous un peu ton chemin pour en arriver là aujourd'hui ?

"J'ai fait un peu toutes les rédactions. J'ai fait L'Equipe 21, Canal+, BFM TV et RMC. Après, j'ai été recrutée par beIN Sports en 2012. Cela se passe bien. J'ai quand même été approchée par Téléfoot l'été dernier. Cela a failli se faire mais finalement, je n'y suis pas allée. Tant mieux. Je ne savais pas totalement où allait ce projet. Je suis contente d'être restée."

Téléfoot a fermé récemment après sa perte des droits tv. Une situation difficile pour ses anciens employés, qui étaient pour certains des anciens collègues à toi...

"Je suis triste pour les anciens de Téléfoot. Ils avaient une belle antenne et un beau casting. C'est désolant, ils avaient tout pour faire une bonne télé. J'ai failli en faire partie donc je suis d'autant plus triste pour eux.

J'espère qu'ils retrouveront un projet. Ils peuvent tout faire."

Tu as des origines allemandes. Tu as même la double nationalité. As-tu une préférence sportive entre les deux pays ?

"Je vais être honnête. Je suis un peu plus pour l'Allemagne. Quand j'étais petite, j'ai d'abord adhéré à l'Allemagne parce qu'ils avaient gagné l'Euro 96. La France a gagné la Coupe du monde après en 98 mais j’étais déjà trop à fond sur la Mannschaft. L'Allemagne, ce sont mes premiers souvenirs. Je regardais les chaines allemandes quand j'étais petite et j'adorais Oliver Bierhoff. En 2018, je supportais l'Allemagne pendant la Coupe du monde mais j'étais contente de voir la France gagner. En fait lors d’un France / Allemagne, dans les deux cas je suis gagnante."

Si tu pouvais piquer un joueur des Bleus pour l'aligner avec l'Allemagne, qui prendrais-tu ?"

"Je prendrais peut-être Griezmann.

Il bonifie le jeu de son équipe. J'aime bien ce joueur. J'aime bien son profil."

Quel a été ton meilleur souvenir en interview ?

"J'en ai pas mal. J'ai fait beaucoup de reportages. Mais par exemple, la simplicité d'un Dimitri Liénard a été géniale et extraordinaire. Un reportage fait en 2014 aux côtés de Jean-Michel Aulas. Il nous a ouvert toutes les portes. Un reportage 'inside' où on l’a suivi dans toutes ses activités de président côté coulisses. C'était incroyable car l’une des premières fois, voire la première fois qu’il s'ouvrait autant aux caméras. Il y a aussi le reportage que j’ai fait avec Nabil Fekir, sa première en télé ! Ça restera. Et aussi la fois où on a pris le métro avec Pascal Dupraz à Toulouse car il prenait souvent le métro pour se rendre au centre d’entraînement.

C’était assez improbable. Autre souvenir fou c’était le reportage avec Raphaël Guerreiro à Dortmund. A la fin d’un match on l’a suivi sur la pelouse et on a pu échanger quelques ballons ensemble face au mur jaune ! Incroyable sensation."