Rafael Nadal, c’est un phénomène, il est incroyable. Un 21ᵉ titre majeur. Qui pourrait le croire ? C’est tout simplement fantastique. Les superlatifs manquent à ce niveau-là. Et en plus, il avait deux sets à rattraper et il l’a fait. 4 % de chances de victoire, c’est ce que les algorithmes de l’Open d’Australie ont calculé. Il avait 4% de chances de l’emporter et il a cru en lui. C’est le mental, c’est l’ADN d’un immense champion. Il est aujourd’hui le recordman de son sport en ce qui concerne les hommes.

Rafael Nadal suscite l’admiration d’autres sportifs de haut niveau

Sur Instagram, Roger Federer, le rival historique de Nadal mais aussi son ami, salut ‘l'incroyable éthique de travail, l'engagement et la combativité’. C’est, selon le joueur Suisse, ces qualités qui ont permis à l’Espagnol de revenir à son meilleur niveau alors que. ‘ Il y a quelques mois, nous plaisantions sur le fait que nous marchions tous les deux avec des béquilles. C'est fantastique ! Ne jamais sous-estimer un grand champion. "Je suis fier de partager cette époque avec toi et honoré de jouer un rôle en te poussant à accomplir davantage, comme tu l’as fait pour moi au cours des 18 dernières années. Je suis sûr que d’autres réalisations t’attendent, mais pour l’instant, profite de celle-ci !" A encore dit Roger.

Et le Bâlois n’est pas le seul à saluer la victoire de l’homme de Manacor. Novak Djokovic, lui aussi sur Instagram souligne "l’impressionnant esprit de combattant". Paul-Henri Matthieu, le joueur français qualifie ce match et cette victoire de "dingue, surréaliste’ et le tournoi de Roland Garros (terre des exploits de Rafael Nadal) parle ‘d’un moment légendaire".

Andy Roddick n’a pas boudé son plaisir en regardant cette finale et ce titre historique "An absolute pleasure to watch". Et les réactions et félicitations dépassent de loin le monde du Tennis. Pau Gasol, une légende du basket Espagnol parle de la légende que son compatriote écrit jour après jour. Teddy Riner évoque un "champion extraordinaire".

Et la réaction la plus drôle est celle de Martin Fourcade. Sur Twitter, le quintuple champion olympique de Biathlon a écrit : "Ce n’est pas comme cette histoire de chocolatine. Au moins là il n’y a pas de débat !"

Les exploits s’enchaînent pour Rafael Nadal

Et dans le domaine, le Majorquain n’en est pas à son coup d’essai. Il a 20 titres majeurs derrière lui dont 13 à Roland Garros, le berceau, le terreau, La Terre des exploits du Taureau de Manacor. Et pourtant, hier, on aurait pu croire que Rafael Nadal venait de soulever un trophée pour la première fois de sa carrière. Une émotion sincère et vraie. Et on peut vraiment parler d’exploit, près de 5H30 de combat dans un match de tennis d’anthologie, mené 2 sets à rien, il en aligne 3.

Il est de retour, il était blessé. C’est son deuxième titre en Australie. L’autre, c’était à une autre époque, il y a 13 ans en 2009. La situation est bien différente, les années ont passé et à 35 printemps, on ressent le poids des ans dans le sport de haut niveau.

Si on ajoute à cela une blessure chronique du pied pour laquelle il a subi une opération et la pandémie de Covid qui l’a frappé fin décembre, on ne peut qu’être admiratif devant un champion qui reste humble et ne court pas après les honneurs répétant, encore et encore qu’il ne court pas après les records mais qu’il prend du plaisir à jouer et à gagner et que c’est là son moteur. Il termine cette finale lessivé. Il le dit lui même : "J'ai donné absolument tout ce que j'avais en moi, vous pouvez me croire. Je suis très, très fatigué. Je n'arrive même pas à fêter le titre. Mais c'était le jour où il fallait tout donner. Je me suis fait plaisir, j'ai aimé cette bagarre, j'ai aimé ces émotions. Et en plus j'ai le trophée !" Il est heureux, lors de son discours, il remercie le directeur du tournoi et le public qui est toujours au rendez-vous pour le soutenir.

Il souligne la très belle prestation de son adversaire du jour et, en off, déclare qu’il est sûr que, contrairement à ce que semble penser Medvedev, les spectateurs se rendront très vite compte de la valeur du Russe.

Xisca Perello et Rafael Nadal souhaiteraient être parents

Concentré à 100% sur sa carrière, l’Espagnol est au sommet de son art et n’envisage pas une retraite internationale pour le moment. Lui et sa femme qui se sont rencontrés il y a 20 ans se sont mariés en 2019. En 2017, dans un talk-show (Con imagos asi), l’homme de Majorque déclarais : "J’adorerais avoir des enfants : des garçons, des filles… Je suis une personne qui aime les enfants et je suis un gars qui est très famille" mais, selon lui, avoir des enfants suppose beaucoup de disponibilités puisque : "Je pense qu’il s’agit avant tout de s’en occuper".

Maria Francisca le dit : "l’idée de passer mes journées à l’attendre ne me plaît pas. Je me sentirais asphyxiée." C’est pourquoi elle est secrétaire générale pour la Fondation Rafael Nadal. Cette organisation vient en aide aux jeunes en Espagne et en Inde. Elle est donc bien occupée, elle aussi. Xisca et Rafael ont souvent parlé de ce désir de paternité et ils sont bien d’accord sur le fait qu’il faudra attendre que l’Espagnol est un rythme de vie plus posée pour fonder leur famille.