Ce dimanche, à Yaoundé au Cameroun, les Lions de la Teranga menés par Sadio Mané sont venus à bout des Pharaons de Mohamed Salah lors de la finale de la Coupe d'Afrique des Nations 2022. La finale entre ces deux grandes nations du Football africain a tenu toutes ses promesses. A la baguette, deux équipes au système de jeu opposé, avec d'un côté une équipe du Sénégal tournée vers l'offensive et de l'autre une équipe d'Egypte comme depuis le début de la compétition, qui prône un jeu axé sur la défensive, une équipe qui compte énormément sur la technique et la vivacité de ses attaquants Salah, Trézéguet et Shérif pour jouer en contre.
Très peu de personnes auraient parié un billet sur la qualification de l'Egypte en finale. En effet, avant la compétition de la CAN, tout n'était pas rose pour la sélection des Pharaons. Beaucoup de raisons à cela : le manque de préparation pour la CAN et un entraineur qui avait été récemment nommé notamment.
Pour certains spécialistes, la qualification de l'Egypte est due en grande partie à un style de jeu très particulier, un jeu très défensif. En effet, l'Egypte n'a marqué que quatre buts sur toute la compétition. Sur les quatre marqués par l'Egypte deux sont au crédit de Mohamed Salah, un ratio bien en-dessous des performances qu'il effectue en Premier League avec son club de Liverpool. Mais aujourd'hui, ce ne sont pas les performances de Mohamed Salah qui nous intéressent, mais bel et bien celles de son gardien de but Gabaski.
Mohamed Qotb Abou Gabal Ali aussi connu sous le nom de Gabaski. Le joueur aux trois sélections avant cette Coupe d'Afrique des Nations, évolue au poste de gardien de but au Zamalek, un club de Super League Egyptienne. Le gardien de but de 33 ans fut remarqué lors de son entrée en cours de jeu à la 88e minute durant les huitièmes de finale face à la Côte d'Ivoire.
Un remplacement effectué dans les buts afin de suppléer le gardien titulaire Mohamed El-Sherawy, qui lui est sorti sur blessure. Le portier de la sélection égyptienne empêchera les assauts des Eléphants à plusieurs reprises et tiendra le coup jusqu'au coup de sifflet final 0-0. Les Pharaons iront jusqu'aux tirs aux buts et élimineront la Côte d'Ivoire sur le score de 5 buts à 4.
Gabaski stoppera le pénalty d'Eric Bailly.
De petites notes au secours de Gabaski
Les performances de Gabaski ne sont pas anodines dans le parcours des Pharaons dans cette CAN. Les analyses vidéos y ont été pour beaucoup dans cette qualification jusqu'au dernier carré. En effet, Gabaski et ses coéquipiers ont probablement passé des heures et des heures à visionner des vidéos de leurs futurs adversaires. D'ailleurs, le gardien du Zamalek avait une astuce toute simple à chaque match. Ce dernier, avec l'aide du coach des gardiens, ainsi que celui des assistants vidéos, inscrivait sur plusieurs feuilles des informations. Des informations qu'il scotchait soigneusement sur sa bouteille d'eau. Un travail de l'ombre et de long haleine puisqu'il fallait passer tout l'effectif adverse en revue.
En tout cas, cette astuce a été très efficace. Pour preuve, Gabaski, sur les trois séances de tirs aux buts auxquelles il a pris part en étant titulaire avec son équipe, a stoppé pas moins de quatre penalties. Une très belle performance pour un gardien qui devait jouer le rôle de doublure au départ et qui au final est devenu une pièce maitresse pour sa sélection.
Grâce à ses belles performances, ce qui est sûr, c'est que Gabaski sera certainement courtisé dans un avenir proche.