Jugés ce mercredi à Toulouse pour avoir interrompu le match de rugby entre Toulouse et le Stade Français, deux militants de Dernière Rénovation ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis et 7188€ de dommages et intérêts. Ils ont été poursuivis pour avoir perturbé le déroulement d'une compétition sportive.
Deux hommes ont pénétré sur la pelouse du match Top 14
Deux jeunes militants de Dernière Rénovation, Erwann, 26 ans, et Jean, 28 ans, avaient escaladé les poteaux du stade Ernest Wallon et ont pénétré sur la pelouse en plein match avec sur leurs tee-shirts le message suivant : "Il nous reste 872 jours" et "Le 49,3 tue".
Les faits se sont déroulés le 5 novembre 2022 peu avant la 14e minute de la 10e journée de Top 14 entre le Stade Toulousain et le Stade Français. Leur action avait provoqué l'interruption de la rencontre du Top 14. Les stadiers les ont délogés à l'aide d'une échelle et le match a pu reprendre après une courte pause de dix minutes.
Les perturbateurs ont été condamné à deux mois de prison avec sursis
Les deux jeunes hommes ont été invité mercredi à comparaître devant le juge pour entendre sa décision pour une action menée le 5 novembre dernier. Ils ont été poursuivis pour dommages et troubles volontaires lors d'une compétition sportive.
Les deux hommes jugés à Toulouse ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Toulouse à deux mois d'emprisonnement avec sursis.
Les perturbateurs de match sont également condamnés à une interdiction de stade d'une durée de deux ans. Le Stade Toulousain, qui s'est constitué partie civile, a obtenu 7 188 euros au titre de préjudice matériel.
Erwan et Jean, deux militants toulousains de Dernière Rénovation
Erwann et Jean étaient entrés sur la pelouse du stade Ernest Wallon en plein milieu d'un match le 5 novembre 2022 pour défendre la cause climatique.
L’un des militants écologistes portaient un t shirt avec un compte à rebours : "Il nous reste 872 jours" faisant référence la date du 1e janvier 2025, la date d'entrée en vigueur de la loi pour changer nos modes de consommation.
Des membres de Dernière Rénovation avaient répondu à l'appel du collectif écologiste pour venir soutenir Jean et Erwan mercredi devant le Palais de justice de Toulouse.
"Nous sommes contraints à la désobéissance civile pour nous faire entendre" a déclaré l'un des deux militants à la barre.
La plaidoirie de leurs avocats Mes Clémence Durand et Claire Dujardin était fondée sur l'état de nécessité. Cette dernière est reconnue lorsqu'une personne accomplit un acte répréhensible pour assurer sa sécurité face à un danger imminent, à savoir le réchauffement climatique.