Lucifer, qui signifie "Astre brillant" était le plus bel ange de Dieu et le chef de la milice céleste. Mais ce charme lui a valu de devenir orgueil et de se croire l'égal de Dieu. Il fut chassé du Paradis par Michel et son armée et envoyé en Enfer. Il est alors devenu Satan, chef du monde démoniaque, à partir du Moyen-Âge. Il représente l'envie de connaissance, quitte à outrepasser ses limites et à se croire trop grand.

Un Diable qui s'ennuie mais drôle

Revenons à la série tv. Lucifer Morningstar a quitté l'Enfer, car il s'ennuyait, et s'installe sur Terre en ouvrant une boite de nuit branchée, le Lux (le pêché).

Dès le premier épisode, tout est dit, la série a clairement décidé de dédramatiser le culte de Lucifer et d'en faire une série comique. Et à raison. Le thème religieux est abordé de manière sérieuse, presque en retrait, pour laisser place aux personnages et à leurs désirs secrets. Lucifer est séduisant, presque sympathique. Contrairement au catholicisme, il est là pour aider l'humanité à vivre en adéquation avec ses envies et de le libérer des chaînes de la religion.

Toujours sur un ton léger et avec beaucoup d'humour. Lucifer est un bout-en-train, un farceur, un séducteur, un diablotin. L'inspecteur en charge de le surveiller menace plus d'une fois de l'arrêter ou de le tuer, sous le coup de la colère ou plutôt, de l'exaspération.

Mais paradoxalement, il attire facilement la sympathie, surtout chez les enfants, qui voient peut-être en lui un être complexe, qui souffre de l'absence du Père. Comme vous l'aurez compris, ce n'est pas une série d'horreur.

Humour certes mais scénario bien ficelé

Si les premiers épisodes, voire la première saison, se contente d'enchaîner les histoires sans lien entre elles, tout change à la saison 2.

Une ligne directrice se dessine autour de l'héroïne et de son lien avec Lucifer. L'apparition d'un nouveau personnage accentue cette relation ambigüe et pose les bases d'un scénario. L'humour cède un peu sa place face à au sérieux et ce n'est pas un mal. Par certains côté, cette série n'est pas sans rappeler Supernatural, avec l'action en moins.

Les relations de famille, d'un côté ou de l'autre, sont mises en avant et la dualité Dieu-Lucifer prend le pas, même si ce n'est que de façon verbale. Lucifer souffre bien plus qu'il ne le pense et si ses entretiens avec son psychologue sont amusants (oui, même le Diable a besoin d'un psy), les interrogations soulevés par le praticien sont intelligentes et sensées.

Une saison 3 qui promet

La fin de la saison 2 laisse présager du lourd pour la suite car un événement vient bouleverser la vie de notre Lucifer alors qu'il commençait enfin à avoir la vie dont il rêve: simple, avec ceux qu'il aime et loin des tracas de l'Enfer. De nouveaux personnages vont faire leur apparition et un nouvel ennemi, assez coriace semble-t-il, va se faire connaître.