Un peu plus d'un an après la mort du rockeur, le soir du 5 décembre 2017, la famille de Johnny Hallyday n'en finit plus de se déchirer autour de son héritage. En effet, le 11 juillet 2014, quelques années avant sa disparition des suites d'un cancer du poumon, l'artiste avait rédigé un testament américain, choisissant de léguer l'ensemble de ses biens et avoirs - ainsi que les royalties à venir de ses chansons - à son épouse et à ses deux dernières filles, Jade et Joy.
Laura et David, les deux grands enfants du chanteur s'étaient alors vus totalement exclus de l'héritage au motif qu'ils avaient déjà beaucoup reçu de leur père de son vivant.
Une décision aussi douloureuse qu'inacceptable pour les aînés du rockeur qui avaient rapidement contesté le testament et demandé à ce que ce dernier soit appliqué en vertu de la loi française, dans laquelle il est quasiment impossible de déshériter ses enfants contrairement à ce qui peut exister aux États- Unis.
Une première victoire pour les aînés du chanteur
Après avoir obtenu le gel d'une partie des royalties (37,5%), Laura et David viennent de remporter aux États-Unis une première victoire. Selon Reuters, qui cite Maître Jean-Pierre Douvier, l'un des avocats des deux grands enfants du rockeur, un tribunal américain vient de s'opposer au transfert d'actifs de Johnny Hallyday vers le trust JP Smet, dont la seule bénéficiaire est Laetitia.
Si le montant des actifs n'a pas été dévoilé, on sait déjà qu'il recouvre plusieurs biens du chanteur situé outre-atlantique ainsi que des redevances de maisons de disques. Toujours selon Maître Douvier, ce refus serait motivé par le fait que le trustee (le gestionnaire du trust, ndlr) a essayé de contourner la justice française en tentant d'acter la compétence américaine.
Cette décision est un soulagement pour David et Laura qui entr'aperçoivent l'espoir de voir l'héritage de leur père échapper à l'américanisation qu'ils redoutaient.
Audience en France le 29 mars
Une nouvelle audience attend les héritiers du rocker le 29 mars prochain au Tribunal de Grande Instance de Nanterre. Les avocats des deux parties se retrouveront en effet ce jour-là pour l'ouverture du deuxième volet du procès autour du testament de Johnny afin d'évaluer cette fois-ci la compétence de la juridiction française et de déterminer la résidence habituelle du chanteur au moment de sa mort.
S'ils veulent obtenir gain de cause, David et Laura devront alors prouver que leur père résidait bien de manière habituelle en France au moment de sa disparition. Le clan Halllyday n'a donc pas fini de se déchirer.