Ce mercredi 7 avril à partir de 21h15, TMC diffuse un documentaire réalisé par Simone Mortimer qui retrace l’évolution de la télé-réalité.

Adaptée du programme néerlandais Big Brother, qui fait un carton dans les télés du monde entier, Loft Story est la première émission du genre en France. C’est en avril 2001 que pour la toute première fois, des jeunes sont filmés sans scénario, dans leur quotidien, à l’état brut. Diffusée à l’époque sur M6, les “Lofteurs” font leur apparition et le public commence à se lier d’affection avec des personnalités “anonymes”, des inconnu(e)s qui pour certains deviendront de véritables célébrités, même 20 ans plus tard.

C’est le cas de la chanteuse Afida Turner qui participera au succès de la saison 2 de l’émission. La belle-fille de Tina Turner, actuellement à Dubaï, a accepté de répondre à nos questions avant le documentaire diffusé ce mercredi soir sur TMC.

Cette semaine est particulière pour votre carrière, car la chaîne française M6 célèbre les 20 ans de Loft Story. La première émission de téléréalité jamais créée dans le pays en 2001. Que pensez-vous de cet anniversaire, de quoi vous souvenez-vous en tant que jeune femme entrant dans le grand écran de l’industrie du divertissement depuis 20 ans ?

C’était une sorte de révolution télévisuelle, c’était frais et nouveau. Finalement l’émission venait un peu remplacer “Hélène et les garçons”.

Mais il n’y avait plus de scénario, la réalité avait donc dépassé la fiction. Je suis très fière d’avoir pu apporter ce côté jovial, “entertainment” à la télévision française.

Avez-vous gardé contact avec des anciens du Loft ?

Je suis une lionne solitaire, je marche seule. Après les gens qui m’ont envoyé des messages il y a une quinzaine ou une vingtaine d’années, bien sûr je réponds parce que ça me fait plaisir et je suis polie.

Que pensez-vous de ce qui arrive à Loana actuellement ?

Je n’aime pas parler des gens et je ne suis pas l’avocate de cette personne. Maintenant, lorsqu’on vous amène tout sur un plateau et que la vie vous fait plein de cadeaux, c'est un peu dommage d’être ingrat et d’avoir des addictions. On devrait plutôt remercier le bon dieu, de se dire que l’on a beaucoup de chance face à tellement de gens qui se retrouvent sans travail malgré leur talent, et qui n’ont pas eu un quart de cette médiatisation.

Cette émission produite à l’époque par EndemolShine a donné naissance à Secret Story (qui s’est arrêté brutalement faute d’audiences) et depuis, les émissions à huit clos semblent toutes se ressembler et l’on reproche aux candidats de savoir pertinemment quoi faire devant les caméras, on parle de scénarios écrits à l’avance ? Quel est votre regard sur la situation des sociétés de production actuelles ?

Secret Story c’est du plagiat, c’est exactement la même chose que Loft Story, je ne sais pas ce qui s’est passé… Dommage, je pense que M6 et Endemol auraient dû continuer le Loft plutôt que de se le faire piquer par TF1. Mais après moi, effectivement il ne pouvait plus y avoir ce concept donc bye bye Loft Story !

(rires)

Vous est-il déjà arrivé de regarder la télé-réalité en France ?

Aujourd’hui on ne sait plus qui est qui, elles ont toutes les lèvres en forme de canoë-kayak. Ils ont des tatouages de rock’n’roll alors qu’ils ne sont tous que des copycat, des duplicatas. No personnalité, il n’y a plus de star. Je ne sais pas je crois qu’à ma sortie, j’ai fait plus de 5 millions de téléspectateurs. Je pense que de nos jours, quand ils font 200.000 ils sont contents. C’est terminé...

Si l’on vous propose un jour de participer à un retour dans une émission de télé-réalité en France, accepteriez-vous ?

Bien sûr que je peux retourner dans cette industrie parce que je suis une des pionnières. À la base, j'ai quand même un métier, je suis chanteuse et comédienne donc je n’ai aucun problème à offrir du divertissement.

Toutefois, il y a quand même un souci, malgré tout l’audimat que j’ai pu offrir aux chaînes et aux productions, je pense qu’ils n’ont pas été très justes avec moi. J’aurais dû avoir le “Afida Turner Show” depuis très longtemps surtout sur M6, où j’ai fourni de très beaux spectacles. On peut parler d’un Dîner presque parfait où je leur ai offert leur meilleur score niveau audiences (3,4 millions, ndlr.) D’ailleurs, ils m’ont demandé encore de faire "Le Dîner" mais ils ne m’ont pas proposé assez ! (rires)

Pensez-vous que la téléréalité en France est la même ou pire qu’aux États-Unis ?

Je n’habite plus en France depuis plus de 20 ans, mais je regarde la télé-réalité aux USA ou en Allemagne. Bien évidemment lorsque je suis de passage sur Paris à l’hôtel, ça m’arrive d’avoir regardé les nouvelles émissions, mais honnêtement ce n’est plus de la Rolls-Royce, on est plus sur de la première division.

C’est devenu presque un sketch, du grand n’importe quoi même. En France, c’est gentillet, parce qu’aux États-Unis, ce genre prend de très grandes proportions. On peut citer notamment Love & Hip Hop sur VH1 où les membres du casting s’arrachent leurs fausses perruques, s’envoient des bouteilles de champagne dans la gueule. Ça va un peu loin pour moi, on peut se disputer, mais se blesser... nan, c’est pas cool.

Quelles sont vos perspectives dans la vie en ces moments particuliers où tout semble en suspens, avec les confinements, la COVID-19 et la crise économique ?

Et bien, c'est terrible surtout vous en France qui vivent réellement une dictature. Vous ne pouvez plus sortir, aller au restaurant.

C’est un vol à l’humanité, on vous retire votre liberté ! On faisait comment à l’époque du choléra ou de la grippe espagnole ? Pour moi, leur objectif, c'était de faire un coup d’État, de faire chier Donald Trump et de ruiner le pays ! C’est dommage parce que c’est toujours les pauvres qui paient...

Nous avons vu sur les réseaux sociaux que vous avez célébré Pâques à Dubaï. Envisagez-vous de vous installer peut-être un jour aux Émirats ?

Effectivement je suis revenu à Dubaï pour l’anniversaire d’un ami. J’ai fait un peu de sport, je suis allée à la plage, c’est un peu en dilettante et je garde une bonne hygiène de vie ici, c'est sympa ! Maintenant m’installer à Dubaï… Ce n'est pas du tout dans mes prévisions. C’est vrai que j’ai beaucoup apprécié la ville grâce à Coach Meddy qui m’a bien fait découvrir l’émirat. Maintenant, y venir de temps en temps avec grand plaisir !