Le père du célèbre comédien Kad Merad, Mohamed Merad, qui avait choisi à son arrivée en France à l'age de 16 ans de prendre le prénom de Rémi, est décédé dans son village gardois de Beauvoisin, après avoir lutté bravement contre la maladie. Franco-algérien, arrivé à l'âge de 16 ans, il était devenu ouvrier dans une société qui fabriquait des wagons de marchandises à côté de Saint-Etienne.
Beauvoisin, village du Gard non loin de Nîmes était devenu depuis plusieurs années le lieu d'adoption du père de Kad Merad. Il était aimé de ses voisins et des habitants du village. Joseph Bianco, président du club de pétanque de Beauvoisin "La Boule Joyeuse" témoigne : "C’est plus qu’un membre de notre club que nous perdons, c’est un ami".
Un bon vivant, encourageant et protecteur avec son fils
Actif dans la vie collective du village, il était considéré comme une personne ouverte, qui contribuait au vivre ensemble et et à la bonne ambiance. C'était 'un bon vivant'. En tant que bon vivant, il savait également donner les conseils nécessaires à son fils pour bien manger, quand par exemple Kad Merad confie en avril 2019 sur le plateau de Télé-Matin, comment son père lui a permis de réussir à prendre 12 kilos pour le film 'Just a Gigolo' de Olivier Barroux, sorti en 2019.
Kad Merad, connu pour ses nombreux rôles dans des comédies françaises telles que les Chti's, confie au magazine Gala : "Vous savez, mon papa fait bien le couscous, alors j'ai appelé mon père, je lui ai dit, tu te souviens, quand nous étions à la maison, tu nous faisais le couscous tous les 15 jours, est-ce que tu pourrais le faire tous les jours maintenant ? Donc j'ai été souvent chez mon papa".
Un père aimant, prêt à aider et présent pour son fils, aussi important pour Kad qu'un mentor. Kad Merad n'hésita pas à le faire monter sur la scène des César en 2019 pour le film des Tuche à la salle Pleyel. Il était alors maître de Cérémonie, et au moment de remettre le César à Olivier Barroux pour la réalisation des Tuche 3, il fit monter son père sur scène : "Pour remettre ce César, j'appelle quelqu'un qui a beaucoup compté pour moi, et pour toi aussi.
Car sans ta carrière, je ne serais pas là. Or sans moi tu ne serais pas là. Et même si sans toi je ne serais pas là non plus, on peut quand même dire que sans lui tu ne serais pas moi, enfin là. J'appelle mon père, Mohamed Rémi Merad dit 'l'Italien'!"
On se rappelle en effet du film 'L'italien', sorti en 2010, qui retrace la vie de Kad Merad, un franco-algérien se faisait passer pour un italien, film inspiré de la vie du père de Kad Merad, Mohamed.
Mohamed-Rémi Merad était un père aimant, drôle et encourageant, qui conseillait à son fils d'avoir des diplômes plutôt que de faire du Cinéma, et qui fera pourtant une des dernières apparitions publiques sur la scène des César.