Depuis que nous la suivons sur nos écrans, Léa Mary a toujours affiché un fessier XXL. Si la jeune femme semblait assumer ses opérations de chirurgie esthétique, en réalité il n'en était rien. Soutenue par sa communauté et son petit ami de l'époque, Sebydaddy, elle avait avoué ses complexes sur ses réseaux. Effondrée, la candidate de télé-réalité s'était confiée sur sa chirurgie ratée. Opérée deux fois en Tunisie, elle n'imaginait pas que le chirurgien allait injecter autant de graisse dans son fessier. Depuis, Léa Mary n'osait plus se montrer en maillot de bain.
Bien décidée à être de nouveau à l'aise avec son corps, elle a fait appel au Docteur Mohamed Derder pour une opération de la dernière chance. Et Alléluia, depuis cette intervention, la jeune femme a retrouvé des fesses de taille "normale" et a repris goût à la vie. Interviewé par nos soins, le chirurgien nous raconte son parcours, sa rencontre avec la candidate et les difficultés de cette opération qui a été un franc succès.
Blasting News : Bonjour Docteur, parlez-nous de vous : études, parcours,...
Je suis arrivé en France en 2003 après avoir fait des études de médecine générale en Algérie. Arrivé en France, j'ai passé des examens extrêmement sélectifs, où ils ne prenaient qu'un candidat sur 20.
J'ai été très bien classé, alors j'ai pu me spécialiser dans la chirurgie plastique à Paris. J'ai travaillé durant trois ans comme chef de clinique à l'hôpital européen Georges Pompidou et je suis titulaire de huit diplômes d'études supérieures dans le prestigieux European Bord of Plastic Surgery. Mon expérience la plus impressionnante, ça a été la première greffe totale du visage en 2010.
BN : Quelle est votre spécialisation dans le domaine de la chirurgie esthétique ? Avez-vous des limites ? (Par exemple, si un(e) patient(e) vous demande une intervention trop risquée ou farfelue)
J'ai perfectionné mes connaissances et ma pratique dans chaque sous-spécialité : rhinoplastie, liposuccion, lipofilling ou encore prothèses mammaires.
Souvent, les patients viennent me voir en me disant : "Oh, je vois que vous réussissez super bien les fesses ou les nez !" Je leur réponds que j'essaye juste de parfaire mes résultats dans chaque type d'interventions.
Oui, nous sommes obligés de mettre des limites, car les patientes qui viennent en consultation sont souvent multi-opérées du nez ou en liposuccion. Elles viennent avec des photos d'influenceuses ou avec des filtres et demandent à avoir des résultats semblables ! Quand une patiente a un problème, je l'opère. Mais quand il n'y en a pas, ou que sa silhouette est en harmonie avec le reste du corps, je n'opère pas. Ce n'est pas un acte anodin, il faut bien réfléchir !
BN : Comment avez-vous connu Léa Mary ?
Je ne la connaissais pas. Elle m'a contacté par mail en 2019 et m'a dit avoir entendu parler de moi, de mon travail. Elle s'est présentée en tant que candidate de télé-réalité et m'a envoyé une photo d'elle. J'ai vraiment halluciné ! Elle m'a dit qu'elle était triste, qu'elle repartait sur un tournage et qu'elle allait me recontacter pour que je la prenne en charge. Un an plus tard, elle est venue me rencontrer.
BN : Dans quel état physique était-elle lorsque vous l'avez rencontrée pour la première fois ?
En 2020, lorsqu'elle est venue dans mon cabinet pour la première fois, je l'ai trouvé extrêmement gentille. Par contre, elle était très malheureuse et complexée. Elle avait tout misé sur moi car personne ne voulait l'opérer.
Elle pleurait en consultation... Je savais que ça allait être une intervention difficile et risquée. En plus, c'est une personnalité publique. Je lui ai expliqué la difficulté technique de cette intervention chirurgicale. Elle ne pouvait pas rester comme ça toute sa vie, alors elle a accepté.
BN : Comment avez-vous procédé pour cette opération ? Était-ce dangereux pour la patiente ?
Léa Mary était au courant pour la cicatrice et les risques d'asymétrie. Toutefois, elle était contente et en confiance ! Ce n'était pas une opération risquée sur le plan médicale, mais c'est une intervention longue et techniquement difficile. Ça a duré environ 4 h 30.
BN : Avez-vous opéré d'autres personnalités ou candidat(e)s de télé-réalité ?
Oui, j'ai déjà opéré des candidat(e)s de télé-réalité. Mais ils ne partagent pas tous leur expérience chirurgicale. Beaucoup vont dire qu'ils n'ont jamais été opérés... Je respecte le choix de chacun(e).
BN : Déconseillez-vous les opérations de chirurgie en Tunisie ou en Turquie ou encouragez-vous le tourisme médical ?
Non, je déconseille fortement le tourisme chirurgical ! Toutes ces patientes prennent l'avion et arrivent dans un pays où elles ne parlent pas forcément la langue. Elles vont découvrir leur chirurgien le jour-même et se font opérer souvent de plein de choses en même temps. J'ai déjà opéré des patientes qui ont été mises dans un avion et qui atterrissent dans un état... Il y eu des cas d'infection, d'intervention en urgence, de septicémie et de réanimation. Le pire, c'est qu'il n'y a aucun moyen pour les patient(e)s de se retourner contre leur chirurgien s'il y a un problème. Ça ressemble plus à du business qu'à de la chirurgie !