Le YouTubeur Jeremstar est une nouvelle fois au cœur de la tourmente. Il a dû donner des explications à la justice suite à une plainte déposée à son encontre. C’est l’un de ses collaborateurs qui l’a dénoncé pour n'avoir jamais rémunéré par lui. Le tribunal judiciaire de Paris a condamné ce célèbre influenceur. Ce dernier court le risque de peine de prison.

Le verdict sur l’affaire Jeremstar est tombé

Suite à une enquête, le procès de Jeremstar s’ouvre enfin le 5 septembre 2023. Pour mémoire, cette audience qui devait avoir lieu le 4 janvier dernier avait été reportée pour des raisons médicales du côté de l’accusé. Il ne s’était pas présenté à la barre pour avoir contracté le Covid-19. Cet influenceur a finalement pu comparaître devant la justice pour une affaire remise sur le tapis par son ancien collaborateur. Ce dernier a déposé une plainte contre le YouTubeur, qui a accumulé 860 000 euros de chiffres d’affaires une année après la création de sa société de production, pour travail dissimulé.

Le demandeur accuse l’ex-chroniqueur de télé-réalité de l’avoir fait travailler pendant cinq ans sans le payer. Aucun contrat de travail n’avait également été signé dans le cadre de cette collaboration. Le parquet a ainsi requis trois mois de prison assortis d’un sursis probatoire de deux ans contre la star des réseaux sociaux. Il pourrait également écoper une amende s’élevant à 5 000 euros. Selon les médias, "Le travail dissimulé n’est pas une infraction anodine. C’est une atteinte aux droits des travailleurs au préjudice du salarié" a affirmé la procureure.

L’accusé ne nie pas les faits

De son vrai nom Jeremy Gisclon, le vidéaste n’est pas à son premier déboire avec la justice. Il était en conflit avec Aqababe qui l’a accusé de diffamation.

Plus tôt, il était victime de cyberharcèlement. Et en mai dernier, l’influenceur avait été agressé en pleine rue. Cette fois, l’acolyte d’Amandine Pellissard a avoué qu’il n’a pas rémunéré le demandeur avec qui il a effectué plus de 200 vidéos entre 2012 et 2017. Bruno Etenna apparaît dans certaines vidéos, mais pas toutes. Le spécialiste de la télé-réalité a affirmé qu’il s’agissait de son ami à qui il a apporté de la notoriété et de la visibilité avant de poursuivre : "Il n’a jamais été question qu’on travaille ensemble". Puis, c’est un "échange de bons procédés" dit-il. Toutefois, la procureure laisse entendre que la visibilité n’est pas une monnaie suffisante pour payer un collaborateur.

Quant à l’avocate de l’accusé, Maitre Margaux Nègre-Carillon, elle a affirmé que cet échange de services ne requiert aucune rémunération en dur. Face à cette déclaration, la victime de Jeremstar contredit et sa défense lâchait : "M. Gisclon se comportait comme un employeur et M. Etenna était un employé". L’influenceur aux 2 millions d’abonnés sur Instagram a répondu que pour lui, ceci n’était pas une activité, mais plutôt de l’amusement.