Pour beaucoup d'entre nous, vivre sans Internet est impensable. De nos jours, on fait tout sur la toile. On travaille, on fait ses courses, on discute, on joue... On vit sur Internet. Malgré tout, Pierre-Olivier Labbé, un journaliste et geek par dessus tout, a décidé de se couper de toute connexion pendant 90 jours. Sa détox a été suivie par une équipe de Canal +.

Aujourd'hui, un Français sur deux est connecté à Internet. Parmi eux, trois quart surfent sur la toile dès leur réveil. Ce chiffre montre à quel point Internet est important dans notre vie de tous les jours.

Mais si nous naviguons de plus en plus, c'est aussi à cause de nos smartphones. Pour son expérience, Pierre-Olivier Labbé s'en est alors séparé pour utiliser un mobile de première génération, autrement dit, qui ne fait rien d'autre que de passer des appels.

Un isolement technologique

En France, près de 20% d'entre nous n'ont pas accès à Internet, par choix pour certains, pendant que d'autre le subissent. Pierre-Olivier Labbé rapporte que lors de sa "web-désintoxication" il s'est d'abord rendu dans le parc national des Cévennes, un endroit non desservi par le réseau mobile où il a dû réapprendre à se servir d'une carte papier ; tout ça avant de se rendre à San Francisco.

Le journaliste raconte que pendant les premiers jours aux Etats-Unis, il s'est senti isolé technologiquement.

Il confesse avoir été "entouré par le silence de sa propre condition, nageant complètement dans l'incertitude".

C'est pourtant de l'autre côté de l'Atlantique que des solutions sont testées. Notamment la "WaldorfSchool of the Peninsula", une école dans laquelle tout ce qui se rapporte au multimédia est proscrit. Contre toute attente, c'est ici que les employés d'Apple ou de Yahoo envoient leurs enfants.

Difficile, mais pas impossible

A la fin de sa détox, Pierre-Olivier Labbé raconte que "pour l'instant, tout reste faisable (sans Internet), même si, sans connexion, tout demande plus de temps et d'organisation, comme prendre un billet d'avion ou acheter une place de concert". S'il est difficile de vivre sans Internet de nos jours, rien n'est "impossible à faire" même si "d'ici deux ou trois ans, ça risque de changer" conclut le journaliste. Et vous, êtes-vous prêt à vivre sans Internet ?