Les Bleus redescendent sur terre ! Mardi soir, l'équipe de France, quasiment qualifiée pour la Coupe du monde en Russie en 2018, avait l'occasion de s'étalonner face à une nation majeure : l'Espagne, championne du monde 2010 et championne d'Europe 2008 et 2012. Pour Didier Deschamps, c'était aussi l'occasion d'effectuer une revue d'effectif : Corentin Tolisso, Adrien Rabiot et Kylian Mbappé dès l'entame, puis Tiémoué Bakayoko, Ousmane Dembélé et Thomas Lemar en deuxième période. Les jeunes tricolores, peu expérimentés au niveau international, était donc nombreux face à une Roja plutôt classique.

Logiquement, ce sont donc les Espagnols qui ont dominé une grande partie de la rencontre. La fougue tricolore n'a rien pu faire pour bousculer une formation solide et inspirée en deuxième période suite aux changements effectués par Julen Lopetegui, le sélectionneur ibérique. C'est sur un penalty concédé par Laurent Koscielny que les Espagnols ont ouvert la marque par l'intermédiaire de David Silva (68ème). Entré en jeu un peu plus tôt et décidé à s'imposer dans cette formation ibérique, Gerard Deulofeu, actuel joueur de l'AC Milan, a doublé la mise au terme d'une belle action collective (77ème). Pour l'Espagne, même s'il ne s'agit que d'un match amical, le message est fort : oui, la Roja sera prête dans un an à récupérer le titre de champion du monde.

Pour la France, il s'agit de la première défaite depuis la finale de l'Euro 2016 face au Portugal.

Antoine Griezmann première victime de l'arbitrage vidéo

Que retenir côté français ? Les expérimentations surtout, et alors que certains n'ont pas marqué des points (Jallet, Kurzawa, Rabiot, Bakayoko), d'autres ont su tirer leur épingle du jeu (Tolisso, Mbappé).

Très attendu, l'avant-centre de l'AS Monaco s'est montré vif et particulièrement remuant, mais trop souvent isolé sur le front de l'attaque. La faute, aussi, à un Antoine Griezmann décidément pas au top cette semaine. Le joueur de l'Atlético Madrid a multiplié les mauvais choix et s'est montré incapable de combiner avec Kevin Gameiro, pourtant son partenaire chez les Colchoneros.

Pire, « Grizou » a vu son but être refusé par l'arbitrage vidéo en raison d'un hors-jeu de Kurzawa : une grande première. Le deuxième but espagnol a lui été validé par ce procédé. Un constat d'échec partagé par Didier Deschamps, lucide après cette rencontre. « On a été malmené en première période parce qu’on a eu beaucoup de pertes de balle. Après en deuxième période, on est beaucoup mieux rentré. On aurait pu mener mais ce n’est pas le cas. On a souffert à la fin mais on a fait de bien meilleures choses en deuxième période face à une équipe qui a beaucoup de qualités », a souligné le sélectionneur tricolore au micro de TF1. Les Bleus ont pris la mesure des progrès à accomplir afin de pouvoir se positionner comme une équipe capable de prétendre à la victoire de la Coupe du monde en 2018 en Russie. Si elle n'est pas loin de se qualifier, cette équipe de France est encore loin de la soulever...