Les faits se sont déroulés en Virginie. Le jugement de Robert Eugene Clark, 39 ans, et sa belle-sœur Samantha Simmons, 30 ans, a eu lieu Jeudi 1er juin, pour avoir abus sexuels sur enfants. C'est en septembre 2015 que les autorités locales ont reçu l'appel de voisins. À l'époque, Clark et Simmons habitaient un mobile home dans le comté de Rockbridge avec deux fillettes de 4 et 8 ans.

Samantha Simmons a été condamnée à 109 ans de prison pour 11 chefs d'accusation, dont coups et blessures sexuels aggravés, sodomie et mise en danger d'enfants. Robert Eugene Clark, lui, a écopé de 130 ans de prison pour 9 chefs d'accusation dont viol et coups et blessures sexuels aggravés.

Selon les autorités en charge, les crimes se perpétraient depuis générations : un troisième membre de la famille accusée, qui aurait été un complice, est mort depuis que le trio meurtrier a été accusé. « Je suis ici depuis 39 ans et c'est la chose la plus dérangeante et la plus dégoûtante que je n'ai jamais entendue en salle d'audience », a confié Bruce Patterson à la presse, le greffier de justice du comté de Rockbridge

L'assistante sociale Peggy Sigler a témoigné en expliquant les conditions de vie des victimes. Elle a décrit une scène terriblement glauque : « il y avait des habits, du papier, des excréments et des cafards de partout (…) En entrant dans la maison, les cafards vous sautaient carrément dessus et venaient vous ramper sur tout le corps ».

Elle a décrit la victime de 4 ans comme « une enfant à l'état sauvage » ne sachant pas parler. La fillette connaissait seulement le prénom de sa sœur, et le mot « non ». « Elle était dans l'incapacité de verbaliser ce dont elle avait peur, ni pourquoi elle criait, mais elle craignait clairement quelque chose », a dit Lindsey Stock, des services familiaux, à la presse.

Un des avocats est allé jusqu'à qualifier d'« inhumaines » leurs conditions de vie.

Les fillettes vivant dans une « orgie familiale »

Jared Moon, le procureur en charge, a parlé d'« orgie » lors du plaidoyer final. « Je ne peux qualifier ceci autrement, c'était une orgie familiale (…) Ils leur apprenaient des performances sexuelles davantage qu'ils ne leur apprenaient à se laver les dents. »

Robert Clark a témoigné : « Je ne nie pas les faits, mais je ne me souviens de rien car j'ai la mémoire courte ».

La presse américaine a rapporté ce que l'avocat de Simmons a dit pour sa défense : « La déviance sexuelle était devenue chose normale pour elle (…) C'était comme si elle n'était plus maîtresse de son corps, voyait la scène se dérouler devant elle et se trouvait impuissante. » De plus, la défense des présumés coupables a argumenté qu'ils avaient été eux-mêmes victimes de violence sexuelle dans le passé. Aujourd'hui, deux ans après leur arrestation, les victimes subissent encore les séquelles du traumatisme. Cependant, elles sont prises en charge dans un foyer d'accueil et seront bientôt adoptées.