Alors que le président américain Donald Trump est moqué et ridiculisé par des membres du Lincoln project, il vient de déclarer la guerre à Twitter. Ce 29 mai, un tweet de Trump a été signalé et bloqué pour "glorification de la violence".
Twitter accuse Donald Trump de propager de fausses informations
La déclaration de guerre entre écrans interposés a démarré le jeudi 28 mai. Le service de modération de Twitter a commenté les microbillets de Trump en l’accusant de propager de fausses informations. Donald Trump dénonçait l’élection par correspondance.
Il la déclare être une manipulation à l’égard du choix de vote des Américains.
Dans ce contexte spécifique de pandémie mondial, l’alternative du vote par correspondance est une alternative intéressante au vu du contexte actuel de pandémie mondiale. Cependant, Donald Trump n’en tient absolument pas compte et n’a de cesse de remettre en cause cette décision. Il ne semble pas trop préoccuper par les conditions de vote et leurs comptabilités avec le maintien de la santé des Américains. Il accuse ouvertement le gouverneur de la Californie d’être "en train d’envoyer des bulletins de vote à des millions de personnes". En plus de porter de graves accusations à tout-va ils dénoncent l’incapacité des citoyens américains à voter correctement, "des professionnels vont leur dire, à ces gens qui sont nombreux à n’avoir même jamais pensé à voter avant, comment et pour qui voter".
Pour lui, aucun doute la future élection sera truquée si le vote par correspondance est utilisé. Des propos violents et alarmants que Twitter a remis en cause et fortement condamnés.
L’équipe de modération de Twitter dénonce ces accusations infondées. Si Donald Trump est un adepte des fake news, c’est la première fois que ses propos sont contestés par le réseau social.
L’homme aux 88 millions d’abonnés n’a pas tardé à affirmer que le réseau complotait contre lui afin de le décrédibiliser. Il les a notamment dénoncés d'agir dans le but de "brider complètement la liberté d’expression des conservateurs." Des allégations graves qui semblent être les prémices d’une guerre qui ne semble que commencer entre les deux.
Twitter bloque les messages de Donald Trump pour 'glorification de la violence'
Ce 29 mai, Twitter a de nouveau contesté et alarmé les utilisateurs de l’application sur la dangerosité des messages de Donald Trump. Le tweet du président s’adresse aux "voyous" qui "déshonorent la mémoire de George Floyd". Il explique qu’il n’hésiterait pas à déployer l’armée et à les autoriser à tirer si "des pillages commencent".
Alors que l’affaire de George Floyd (un jeune homme mort des suites d’une asphyxie causée par la violence des policiers lors d’une interpellation) a profondément choqué l’Amérique et monde entier, Trump tient des propos violents sans aucune nuance. Sous le micromessage, le réseau social affirme que ses paroles sont "une glorification de la violence".
Ils sont donc fermement condamnés et le Tweet est bloqué : il n'est plus sur la page d’accueil et impossible à retweeter. Suite au blocage, la tête dirigeante des États-Unis s’est exprimée avec violence contre le réseau : "Ils ont le pouvoir non contrôlé de censurer, éditer, dissimuler ou modifier toute forme de communication entre des individus et de larges audiences publiques. Il n’y a pas de précédent dans l’histoire américaine qu’un si petit nombre de sociétés contrôlent une si grande sphère d’interaction humaine". Si le président américain accuse déjà Barack Obama de complot, il n’est pas en reste avec Twitter. Malgré tout, le président du réseau à l’oiseau bleu ne compte pas se laisser faire et affirme : "nous continuerons à signaler des informations incorrectes ou contestées".
Il semblerait que tous ceux qui s’opposent officiellement à Trump deviennent instantanément ses ennemis.
Twitter n’obtient pas le soutien de Facebook pour contrer les propos de Donald Trump
La réaction de Mark Zuckerberg vivement attendue a été une déception pour de nombreux opposants à Trump, notamment Twitter. Le fondateur de Facebook s’est exprimé à ce sujet en expliquant que la politique du réseau ne "devrait pas être l’arbitre de la vérité de ce que les gens disent sur Internet".
Les internautes n’ont pas tardé à reprocher à Mark Zuckerberg son manque de soutien à Twitter. Les propos de ce dernier ont d’ailleurs été commentés par la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, membre du parti démocrate.
Elle l’a accusé de faire le choix d’une politique de séduction afin de ne pas être confronté au courroux de Donald Trump.
Une chose est sûre, cette lutte acharnée ne semble pas profiler un horizon de paix entre les deux.