Une triste réalité qui n’a fait qu’être multipliée au temps du confinement. Depuis le printemps, si les adoptions d’Animaux de compagnie ont fortement augmenté, il convient de s’intéresser à ces achats jugés trop impulsifs. Conséquence : Une hausse des abandons qui pousse le gouvernement à réagir.
Nous vous parlions du plan de protection voulu par le gouvernement et exprimé par la voix du ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie.
En réalité, le problème de base serait bien plus critique que ce qu’il n’y paraît. Car en effet, ce sont des dizaines de milliers chiens et chats qui ont été abandonnés. Pour toutes ces raisons, un certificat obligatoire avant chaque adoption serait dans les discussions. Mais comment faire pour lutter contre un fléau qui touche de nombreux pays dont la France ?
Les chiffres d’abandon toujours en hausse
Ce n’est un secret pour personne, abandonner son animal de compagnie peut entraîner de grandes difficultés pour ces chiens et chats livrés à eux-mêmes. Ce que l’on sait, c’est que les chiffres sont formels sur cette question : Chaque année, près de 100.000 chiens et chats sont laissés à l’abandon dans l’hexagone.
C’est pourquoi, Julien Denormandie a souhaité détailler le projet de loi qu’il portera à l’Assemblée nationale le 26 janvier 2020. Dans les grandes lignes, le ministre veut durcir le ton et les sanctions. À ce propos, il propose une peine allant jusqu'à trois ans de prison en cas d’abandon accompagnée d’une amende salée : 45.000 euros.
La SPA tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme
L’heure est grave, selon la Société protectrice des animaux (SPA) qui veut dépasser le stade de la simple sanction. Désormais, la SPA entend prévenir ces abandons et contrôler les achats parfois impulsifs de certains nouveaux propriétaires d’animaux domestiques. D’ailleurs, l'association salue le nouveau plan voulu par le gouvernement.
Le président de la SPA, Jean-Charles Fombonne s’est dit favorable à ce projet de loi porté par le ministre de l’Agriculture : “Il faut inviter les gens à comprendre ce qu’est un animal, quels sont les besoins physiologiques avant de l’acheter ou de l’adopter. Et puis, c’est l’intervention de la protection animale auprès des écoles, auprès des jeunes de façon à les sensibiliser” a affirmé Jean-Charles Fombonne.
Les adoptions ont explosé pendant le confinement
Depuis le début de propagation du virus au mois de mars 2020, on dénombre une importante hausse du nombre des adoptions. Au 30 septembre 2020, on comptabilisait 30.000 adoptions, soit une hausse de 15% par rapport à 2019 selon BFMTV.
En fait, les adoptions “sur un coup de tête” ont même explosé.
Des éleveurs de bergers australiens interrogés par Europe 1 estiment selon que “Les gens ont eu besoin de retrouver un peu le côté nature à cause du confinement, mais aussi de trouver une excuse pour sortir et une occupation pendant les journées très longues à la maison". Avec la pandémie actuelle, ce sont surtout les adoptions de chiens qui sont montées en flèche.
Les nouveaux propriétaires changent vite d’avis
Comme s’ils choisissaient un article lambda qui ne leur plaît plus après quelques jours, comme des enfants se détachent de jouets trop vite utilisés, ces acheteurs et acheteuses compulsives ne se rendent probablement pas compte du mal occasionné. Bien que l'on concède que ces petites boule de poil sont tout ce qu'il y a de plus adorable, comme c'est le cas de cette chatte en Turquie qui s'est battue face à un homme jusqu'à lui faire perdre son pantalon pour protéger ses petits.
Dans le viseur du gouvernement : la plateforme du Bon coin, où se retrouvent ces fameux propriétaires d’un jour pour revendre ces animaux abandonnés.
De son côté, le Bon Coin s’est engagé dans une charte à préciser le numéro d’identification de l’animal, sa race, ses vaccinations ainsi que son âge systématiquement sur toutes ses annonces. “De la poudre aux yeux” déplore Julien Denormandie, le ministre de l’Agriculture. Quant à la SPA, elle exige une interdiction pure et simple de la vente d’animaux sur toutes les plateformes communautaires.